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"Je ne partage pas l'idée selon laquelle nous aurons moins de problèmes et de contraintes si la Grèce abandonnait l'euro", a déclaré M. Juncker avant sa rencontre lundi soir 1er juin à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Bien que la dette grecque ne soit pas la raison officielle de ce mini-sommet, le patron de l'exécutif européen serait "très étonné" qu'elle ne soit pas au coeur des discussions. Les participants à cette réunion doivent d'ailleurs s'entretenir ce dimanche soir au téléphone avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras, a-t-il précisé.
Très actif ces dernières semaines pour faire baisser les tensions entre le nouveau gouvernement grec de gauche radicale et ses partenaires européens, M. Juncker dit redouter qu'une éventuelle sortie de la Grèce de la devise européenne n'ancre dans les esprits "l'idée que l'euro n'est pas irréversible".
Au cours de sa récente visite au Japon, le Premier ministre Shinzo Abe lui a "très intensément" parlé de la crise grecque et lui a fait comprendre que les investissements de son pays en Europe "dépendaient de la confiance" qu'inspire la monnaie unique à l'étranger, a poursuivi M. Juncker.
Athènes et ses partenaires européens, en particulier l'Allemagne, se sont employés depuis le sommet européen des 19 et 20 mars à renouer le dialogue, après des semaines de bras de fer ayant fait resurgir la menace d'une sortie de la Grèce de la zone euro.
Mais, sur le fond, les créanciers de ce pays, au premier rang desquels l'Allemagne, attendent toujours des engagements sur des réformes concrètes pour débloquer la dernière tranche, de quelque 7,2 milliards d'euros, des 240 milliards d'euros de prêts qui lui ont été consentis depuis 2010.
AFP/VNA/CVN