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Photomontage réalisé le 19 avril de bulletins de vote et d'affichettes de Marine Le Pen et Emmanuel Macron. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après moult tractations et tirages au sort, c'est le pouvoir d'achat, thème phare de la campagne de la candidate d'extrême droite, qui ouvrira le bal de 2h30.
Et ce sera Marine le Pen, placée à droite de l'écran, qui prendra la parole en premier et en dernier, ont indiqué TF1 et France 2.
Outre le pouvoir d'achat, chacun des thèmes abordés - sécurité, jeunesse, international, compétitivité, environnement, modèle social, gouvernance - aura "un temps donné" de parole afin d'éviter qu'il ne soit escamoté, a expliqué le patron de l'information de France Télévisions Laurent Guimier.
Il y aura "des plans d'écoute (où l'on voit le candidat écouter celui qui l'interpelle)", qui ont fait l'objet de "beaucoup de discussions", a reconnu son homologue de TF1, Thierry Thuillier. En 2017, ces plans avaient désavantagé Marine Le Pen, la montrant notamment noyée dans ses fiches.
Ce débat, retransmis sur les chaînes d'information en continu et sur Twitch, "s'annonce extrêmement passionnant sur le fond" mais aussi sur la forme puisqu'il concentre "beaucoup de dramaturgie" après le premier round de 2017, lorsque Mme Le Pen avait raté sa prestation face à M. Macron, a estimé le politologue Bruno Cautrès mardi 19 avril sur Public Sénat.
L'exercice, passage obligé de la présidentielle depuis 1974, ne bouleverse habituellement pas les dynamiques d'intentions de vote mesurées par les sondeurs. Mais, face à un score que les sondages annoncent beaucoup plus serré qu'en 2017, il pourrait cette fois remobiliser certains électorats et "déplacer davantage de voix que ce qu'on a observé depuis le début de la Ve République", pronostique Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos France.
Après un vote d'extrême droite qui a atteint un niveau record de plus de 30% cumulés au premier tour, les sondages donnent l'avantage au président sortant, avec 54 à 56,5% des intentions de vote contre 43,5 à 46% pour Marine Le Pen. Soit un écart de huit à 12 points, quand Emmanuel Macron l'avait emporté en 2017 avec une avance de 32 points (66% des suffrages exprimés contre 34% à Mme Le Pen).
AFP/VNA/CVN