JO-24/2028 : entre Paris et Los Angeles, les Jeux sont presque faits

Les JO-2024 à Paris et ceux de 2028 à Los Angeles ? Même si le scénario prend corps, des négociations vont s'accélérer pour aboutir probablement avant la fin août à un accord tripartite en vue de confirmer une double attribution en septembre à Lima.

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Le président du CIO, Thomas Bach (centre), avec les maires de Los Angeles, Eric Garcetti, et de Paris, Anne Hidalgo, après la conférence de presse, le 11 juillet à Lausanne.

Si Paris reste concentré sur 2024 et "ne va pas revenir sur les engagements", assure Tony Estanguet, co-président du comité de candidature, Los Angeles devra de son côté obtenir des compensations et des garanties pour accepter d'organiser les JO en 2028, pour lesquels LA a déjà entrouvert la porte.

Sur quoi les négociations vont-elles porter ?

Le CIO a validé mardi 11 juillet une double attribution des JO-2024 et 2028 lors de sa 131e session le 13 septembre à Lima. Cette double attribution ne sera actée que si l'une des deux villes accepte l'échéance 2028.

"Il s'agit de servir le mouvement olympique bien au-delà de 2024", a déclaré mardi Casey Wasserman, président de la candidature américaine, ouvrant ainsi implicitement de nouveau la porte à une organisation des JO-2028.

Si aucun accord n'est trouvé, l'attribution des JO-2024 se fera lors d'un vote traditionnel entre les deux villes en lice et une nouvelle procédure sera ouverte pour 2028. Un scénario qui semble bien improbable, tant la joie des deux maires était manifeste mardi soir 11 juillet.

Dans un premier temps, le CIO doit modifier et renvoyer à chacune des deux villes un contrat de ville hôte incluant 2028.

"On va partir du contrat de ville hôte qu'il va falloir adapter car on part désormais sur une période de 11 ans (2017-2028). Ce contrat sera envoyé aux deux villes la semaine prochaine", explique Christophe Dubi, directeur des Jeux au CIO.

Chaque ville devra alors identifier les modifications sur les projets dans l'optique de 2028 et fournir de nouvelles garanties.

"L'objectif est maintenant de faire avec diligence le travail juridique et du côté des villes d'analyser le projet sur 2028 et que l'une des villes se déclare pour 2028, cela peut se faire dans les semaines à venir", ajoute M. Dubi.

Au centre des négociations figurera le montant de la garantie apportée à la ville qui se portera candidate pour 2028. Si Rio a obtenu 1,5 md USD du CIO pour les JO-2016, la contribution pour 2024 devrait atteindre 1,7 md USD et pourrait donc mécaniquement augmenter de 100 à 200 M USD pour 2028.

Les Américains "vont demander des compensations au niveau du contrat ville hôte 2028", analyse Jean-Loup Chappelet, professeur à l'Université de Lausanne et spécialiste du mouvement olympique.

"Ils l'ont déjà fait pour soutenir le sport de masse, mais le CIO a refusé. Beaucoup va en plus tourner autour de +l'accord conjoint de marketing+ qui doit aussi être signé, avant une décision finale, entre Los Angeles et le Comité national olympique américain (USOC) pour 2028", ajoute M. Chappelet.

Cet accord pourrait prévoir que l'USOC laisse le champ libre au Comité d'organisation de LA pour le marketing/sponsoring de 2021 à 2028. L'USOC serait alors privé d'importantes recettes.

Quel est le calendrier des négociations ?

Des échanges "informels", selon M. Bach, ont déjà eu lieu mardi soir 11 juillet, juste après le vote, lors d'un dîner. Mais "aucun calendrier" n'a encore été déterminé, précise le CIO.

"On va en reparler dans les prochains jours, on avait tous des engagements déjà pris, des déplacements, il faut qu'on arrive à réorganiser tout ça", a lancé Tony Estanguet.

M. Bach "espère" lui un accord avant la fin-août, "parce comme ça on pourrait bien préparer la session à Lima".

"D'ici à deux semaines, nous prendrons une décision et nous pourrons alors obtenir un accord", ajoute Eric Garcetti, maire démocrate de Los Angeles.

Qui va négocier  ?

C'est le CIO, représenté par son directeur général Christophe De Kepper et Christophe Dubi, "qui va être à la baguette et va faciliter les discussions", explique Estanguet.

La discussion se fera au niveau des présidents des deux candidatures. Pour Paris-2024, Estanguet mènera les négociations avec le directeur général Etienne Thobois, en face de Casey Wasserman et de son directeur Gene Sykes. Pour la mairie de Paris, c'est Jean-François Martins, adjoint au sport qui assurera le suivi.

AFP/VNA/CVN

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