>>Ligue mondiale : la France sort la Serbie et jouera le Canada en demies
L'équipe de France de volley remporte sa deuxième Ligue mondiale face au Brésil, le 9 juillet 2017 à Curitiba. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Grâce à la victoire au bout du suspense par 3 sets à 2 (21-25, 25-15, 25-23, 19-25, 15-13), les Bleus ont brillé une nouvelle fois au Brésil, deux ans après le premier sacre de la "Team Yavbou", à Rio de Janeiro.
Une victoire qui porte la marque d'Earvin Ngapeth. La star française, qui a raté pratiquement toute la phase de qualifications à cause d'une déchirure abdominale, a inscrit 29 points samedi 8 juillet et a littéralement écoeuré les Brésiliens. Il a été élu meilleur joueur du tournoi, comme en 2015.
La Seleçao, elle, a perdu sa cinquième finale d'affilée en Ligue mondiale. Nation la plus titrée de la compétition, avec neuf trophées, un de plus que l'Italie, le Brésil court après son dixième sacre depuis 2010.
De leur côté, les hommes de Laurent Tillie sont montés sur le podium lors des trois dernières éditions de la compétition, avec, en plus de ces deux médailles d'or, le bronze remporté l'an dernier.
Mais ce deuxième titre a une saveur particulière. Un goût de revanche, un an après l'élimination frustrante au premier tour des Jeux de Rio, sur un match couperet perdu face à la Seleçao.
Bleus indestructibles
La France avait aussi été battue par le Brésil lors de sa première finale de Ligue Mondiale, en 2006, à Moscou. Mais à Curitiba, dans l'Arena da Baixada, stade de football de la Coupe du Monde 2014, ces Bleus semblaient indestructibles.
Malgré le froid de l'hiver austral de cette ville du Sud du Brésil (12°C), la température est vite montée d'un cran sur le parquet.
Les deux équipes se rendaient coup pour coup, dans un début de match hyper intense, sans round d'observation. Quand Lucarelli faisait parler la poudre du côté brésilien, Boyer et Ngapeth répondaient pour maintenir les Bleus à hauteur.
Mais le set a basculé quand les Brésiliens sont parvenus à faire le break sur un smash surpuissant de Wallace dévié par le bloc français (17-14).
Clevenot a bien tenté de sonner la révolte, sans succès. En pleine confiance et poussés par un public en délire, les champions olympiques ont bouclé la première manche sur un coup de boutoir de Mauricio Souza (25-21).
Les Bleus ne se sont pas laissés abattre, avec un festival de Ngapeth au bloc pour un début de deuxième set idéalement négocié (7-2).
Profitant de nombreuses erreurs d'une Seleçao qui s'est montrée très irrégulière tout au long de cette Ligue mondiale, les tricolores sont parvenus à creuser l'écart pour boucler avec une facilité déconcertante une manche rondement menée (25-15).
La spéciale de Ngapeth
La victoire des Blues porte la marque d'Earvin Ngapeth (3e gauche), meilleur joueur du tournoi. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Intraitables, les Bleus ont continué sur leur lancée, avec un Ngapeth monstrueux en attaque en début de troisième set (10-5).
De quoi doucher considérablement l'enthousiasme des plus de 23.000 spectateurs de l'Arena da Baixada. Les visages brésiliens ont commencé à se crisper et l'entraîneur Renan Dal Zotto semblait de plus en plus perplexe.
Le public s'est réveillé à mesure que Wallace et Lucao ont fait parler l'expérience pour permettre aux Brésiliens de revenir à hauteur (20-20), profitant d'une baisse de régime française.
Mais les Bleus ont su garder leur sang froid pour revenir à leur meilleur niveau au meilleur moment : Ngapeth a sorti sa spéciale, une attaque dos au filet, et Le Roux est monté au bloc sur la balle de set (25-23).
Dos au mur, Le Brésil a réagi en début de quatrième set (8-3). Les Tricolores ont tenté de réduire l'écart, mais le destin voulait que l'issue de cette finale se joue au tie-break. Les Brésiliens ont fait la course en tête, mais ont une nouvelle fois été victimes du talent de Ngapeth, toujours présent dans les moments décisifs, y compris sur la balle de match.
Dans le match pour la 3e place, le Canada a battu les États-Unis 3 sets à 1 (18-25, 25-20, 25-22, 25-21).