>>MotoGP : Valentino Rossi positif au COVID et forfait pour le GP d'Aragon
>>MotoGP : "Vale", toujours vert à 41 ans, se fait aussi du souci pour ses garnements
Le pilote moto italien Valentino Rossi après les qualifications du GP d'Italie en MotoGP, le 2 juin 2018 sur le circuit de Mugello. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai décidé d'arrêter à la fin de la saison", a annoncé le pilote Valentino Rossi, neuf fois champion du monde toutes catégories confondues, lors d'une conférence de presse jeudi 5 août en marge du Grand Prix de Styrie, en Autriche.
"Hélas, je commence ma dernière moitié de saison comme pilote de MotoGP. C'est un moment difficile, assez triste parce que c'est ce que je fais depuis près de 30 ans", a confié celui qui est en perte de vitesse depuis quelques années. "L'an prochain, ma vie va changer. Mais ça a été génial. Un très, très long voyage vraiment très, très amusant."
On ne devrait toutefois pas voir la star disparaître des circuits : outre la gestion de son équipe (la VR46) engagée en Championnat du monde de vitesse moto, Rossi souhaite s'essayer à la course automobile.
"Je suis un pilote à vie, je crois", a affirmé celui qui a eu l'occasion de tester des F1 de Ferrari et Mercedes par le passé. "Je vais juste passer des motos aux voitures, certainement pas au même niveau, mais je pense que je vais continuer à courir", avec notamment pour objectif de participer aux 24 Heures du Mans.
"Il a changé l'image de la moto"
Quelques minutes après cette annonce suivie d'une longue salve d'applaudissements de la part des médias présents, Johann Zarco a parfaitement résumé le sentiment du paddock.
"Il faut remercier +Vale+ pour ce qu'il a apporté. Il a changé l'image de la moto depuis les années 2000. Partout dans le monde, si vous parlez de moto avec quelqu'un qui ne s'y connaît pas, il vous dira le nom de Rossi", a fait remarquer le pilote français, avant que l'Espagnol Joan Mir le compare à l'icône du basket Michael Jordan.
La profusion de t-shirts et de casquettes portant le logo jaune VR46 (son numéro de course) dans toutes les rues de la planète en sont la meilleure preuve.
Valentino Rossi lors des essais du GP de Saint-Marin en MotoGP, le 8 septembre 2018 à Misano. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Engagé en 2021 avec Yamaha-SRT, Rossi l'avait annoncé : il déciderait de son avenir cet été en fonction de ses résultats.
Or le "Docteur" a connu le début de saison le plus difficile de sa carrière parmi l'élite, avec un seul top 10 en Italie et une triste 19e place chez les pilotes avec 17 points à la veille de la 10e manche ce week-end.
"Malheureusement, les résultats n'étaient pas ceux que j'attendais, donc j'ai commencé à me questionner", a-t-il expliqué.
Rossi aurait pu poursuivre un an avec sa propre écurie, qui intégrera le MotoGP en 2022 comme satellite de Ducati, mais il en a décidé autrement.
"J'aurais aimé courir avec mon équipe mais j'ai décidé que non car cela impliquait de changer de moto (de Yamaha à Ducati, ndlr)", a-t-il détaillé. "Pour deux ou trois ans, ça irait, mais pour une saison seulement, cela présentait peut-être plus de risques que de positif."
À un titre d'Agostini
Arrivé en Championnat du monde de vitesse moto en 1996, l'Italien a été sacré pour la première fois l'année suivante en 125 cm3 (la catégorie inférieure), avant de rempiler en 250 cm3 (la catégorie intermédiaire) en 1999.
Dans la catégorie reine (500 cm3 puis MotoGP), c'est à sept reprises qu'il a été couronné, soit un titre de moins que le record de son compatriote Giacomo Agostini : chez Honda en 2001, 2002 et 2003, puis chez Yamaha - avec qui son nom restera à jamais lié - en 2004, 2005, 2008 et 2009.
Quasiment inoxydable, avec toujours le même air rieur et le même sens de l'humour et du spectacle qu'à ses débuts, "Vale" a ensuite joué les Top 3 au classement des pilotes jusqu'en 2018, année de la dernière de ses 65 poles. Pour retrouver la dernière de ses 115 victoires, il faut remonter à 2017.
Mais en 2019, Rossi n'a signé que deux podiums et pris la 7e place au classement général, puis un seul podium (sur 235 en tout) et la 15e position en 2020, alors qu'il ne s'était jamais classé au-delà du Top 10 depuis ses débuts en Mondial.
L'heure de dire "ciao" approchait, elle arrivera fin 2021. "Je suis en paix. Pas heureux mais (...) c'est le bon moment", conclut l'idole.