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La Japonaise Sakura Yosozumi, 19 ans, première championne olympique de park, l'une des deux disciplines du skateboard, le 4 août aux Jeux olympiques de Tokyo 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Yosozumi a devancé sa compatriote Kokona Hiraki, 12 ans, 11 mois et 9 jours, et la Britannique Sky Brown, 13 ans et 28 jours.
Le record de précocité de l'histoire olympique pour une médaille d'or détenu depuis 1936 par l'Américaine Marjorie Gestring, sacrée au plongeon à 13 ans et 267 jours, tient toujours.
"Je suis très, très heureuse. Je me suis entraînée si dur et je n'ai pas de regrets. C'est ça qui m'a mené à ce résultat", a réagi Yosozumi en larmes.
Avec ce titre, la jeune femme a complété la moisson du Japon en apportant une troisième médaille d'or (la cinquième médaille au total) en skateboard au pays hôte, après les titres en street de Yuto Horigome et Momiji Nishiya.
Le Japon a manqué de peu le triplé ce mercredi. Misugu Okamoto, championne du monde en titre, a pris la quatrième place après sa chute dans le dernier run.
Symbole de la complicité qui unit les skateuses, habituées à vivre ensemble sur le circuit, elle a été portée à bout de bras et réconfortée par ses concurrentes.
"Arigato !"
Échanges de sourires, accolades sous le soleil brûlant de Tokyo, cris de joies et chaudes larmes, les skateuses ont souvent donné l'image d'une bande de copines, venues avant tout s'amuser pour les débuts olympiques du skate.
La conférence de presse des trois médaillées n'a fait que confirmer cette impression.
"Je suis très heureuse. Cette médaille semble irréelle. Je suis si heureuse d'être sur ce podium avec ces filles. Sakura est l'une de mes meilleurs amies. Kokona est aussi une très bonne amie", a déclaré Brown, sous le regard approbateur des deux autres médaillées.
Yosozumi et Brown sont toutes les deux nées aux Japon, mais la seconde concourt sous les couleurs de la Grande-Bretagne, d'où est originaire son père et vit en partie aux États-Unis.
Six ans les séparent, mais elles s'entendent comme larrons en foire, comme en témoignent leurs stories complices sur Instagram dans les navettes et allées du Village olympique.
No3 mondiale, sacrée aux derniers X Games et star de son sport à tout juste 13 ans, Sky Brown faisait figure de grande favorite avec Yosozumi, qui l'avait devancée cette année au Dew Tour (épreuve de référence en skate).
Après deux premiers runs ratés, la Britannique, brassière aux couleurs de l'Union Jack, a sorti le grand jeu sur le troisième. Pour le plus grand plaisir des membres des délégations présents sur le site d'Ariake.
Mais avec un score de 56,47 points, elle a dû se contenter du bronze derrière les 59,04 d'Hiraki, en argent et les 60,09 de la championne olympique Yosozumi.
La Japonaise, née à Wakayama, au sud d'Osaka, a fait la différence sur son premier run, gérant un peu mieux l'enjeu que ces jeunes rivales. La championne du monde 2018 n'a pas amélioré son score sur les deux suivants. Mais l'essentiel était acquis : un sacre à domicile pour l'avènement de son sport aux Jeux.
Et des souvenirs entre amies plein les yeux. "Arigato!" (merci en japonais), ont lancé en chœur les trois médaillées à l'issue de la conférence de presse.
AFP/VNA/CVN