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Hoàng Hoa Trung et les enfants de de l’école Thâm My A. |
Photo : NVCC/CVN |
Trente printemps cette année… Dix années d’opérations caritatives menées tambour battant dans les quatre coins du pays… Hoàng Hoa Trung n’est décidément pas un jeune homme comme les autres. Chez lui, la générosité le dispute au dynamisme et à l’esprit d’entreprise. Mais c’est aussi un pragmatique, et lorsqu’il se rend quelque part avec les bénévoles de Niêm Tin, c’est avec une véritable feuille de route, même si la mission est en général la même : collecter des vêtements, des fournitures et surtout des fonds pour bâtir ou rebâtir des écoles. Car c’est bien d’écoles qu’il s’agit…
"L’avenir, ça passe par l’école", fait-il observer. "L’idée, c’est de construire des établissements qui soient des lieux sûrs, à l’abri des intempéries qui sont le lot des régions de haute montagne. C’est aussi une façon d’affirmer qu’on travaille sur le long terme, qu’on investit dans quelque chose de durable…".
Pour ce qui est du village Thâm My A, les cinq enseignantes qui ont été recrutées pour l’école primaire sont toutes issues de différentes ethnies minoritaires. Sur place, elles doivent tout faire: enseigner, bien sûr, mais aussi assurer la préparation des déjeuners. Pas facile quand on manque de tout...
"Il faut savoir que les repas, ça dépend des contributions des familles", explique l’une de ces enseignantes. "Le problème, ici, c’est que les gens sont très pauvres et qu’ils ne peuvent pas donner grand-chose… Alors forcément, certains enfants présentent des carences alimentaires…".
Hoàng Hoa Trung et les enfants dans les régions montagneuses au Nord. |
Photo : NVCC/CVN |
L’école fait désormais salle (de classe) comble. Hoàng Hoa Trung y est pour quelque chose : depuis que Niêm Tin s’occupe de Thâm My A, tout va beaucoup mieux, y compris les repas.
"Ce que j’ai pu constater, en arrivant ici, c’est que les gens manquaient de tout", raconte Hoàng Hoa Trung. "Dans de telles conditions, il ne suffit pas de construire des écoles, il faut aussi faire en sorte que les enfants y restent et s’y sentent bien, d’où la nécessité d’organiser un semblant de restauration scolaire. C’est du reste l’un de mes grands chevaux de bataille sur Internet, et je dois dire qu’à ce niveau-là, l’appel a été largement entendu".
Pour l’instant, l’école possède deux salles de classe, deux toilettes, un bureau pour les enseignantes, une cuisine, une cour de récréation… Pas le grand luxe, mais largement de quoi envisager des études en toute sérénité…
"C’est un bâtiment qui peut faire face aux climats de la région, qui est quand même franchement rude. Et puis les enfants ont désormais des livres, des cahiers et aussi un menu quotidien. Aujourd’hui, par exemple, ils ont des œufs au plat et de la soupe de légumes", dit l’enseignante Lo Thi Nhung.
Là où d’autres seraient déjà satisfaits du travail accompli, Hoàng Hoa Trung, lui, veut toujours aller plus loin. "Le grand projet, dans l’immédiat, c’est de déployer de l’énergie solaire, pour alimenter les écoles en électricité", confie-t-il. "Et puis il y a aussi la question du chômage, qui touche quand même beaucoup de personnes. On voudrait essayer de créer des emplois, autant que faire se peut".
Hoàng Hoa Trung et Niêm Tin ont reçu par trois fois le prix national du bénévolat, décerné par l’Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh. Hoàng Hoa Trung fait en outre partie des 30 figures exemplaires du Vietnam en 2020 : une belle consécration, amplement méritée, mais qui ne l’empêche pas de garder son cap. "Je ferai du bénévolat toute ma vie", assure-t-il.