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À Tokyo en japon le 28 février. |
Le consensus d'économistes de l'agence Bloomberg s'attendait à une inflation de 0,5%, après 0,2% en janvier.
Le Japon a fait exception jusqu'à présent par rapport à de nombreux autres pays comme les États-Unis qui connaissent une inflation élevée depuis des mois, pas seulement liée à la flambée des prix des matières premières mais aussi à une reprise vigoureuse de la croissance.
Or, l'économie japonaise à l'inverse évolue en dents de scie depuis l'apparition de la pandémie il y a deux ans, les consommateurs préférant rester frugaux tant que la crise sanitaire menace encore.
Par ailleurs, les entreprises au Japon sont généralement réticentes à répercuter directement leurs hausses de coûts sur leurs prix de vente, redoutant de faire fuir ainsi leurs clients, habitués depuis trois décennies à des prix stables, voire en baisse.
Mais depuis plusieurs semaines, de plus en plus d'entreprises dans l'alimentation sont obligées d'augmenter leurs prix dans l'archipel face à la brutale montée des prix du pétrole, du gaz et de produits agricoles. Les économistes s'attendent à ce que l'inflation dans le pays atteigne 2% dans les prochains mois. La Banque du Japon (BoJ), qui court vainement derrière cet objectif depuis près de dix ans, ne devrait pourtant pas s'en réjouir.
L'institution devrait maintenir sa politique monétaire ultra-accommodante à l'issue de sa réunion ce vendredi, en faisant valoir que la poussée inflationniste actuelle n'est guère durable en l'absence d'une consommation des ménages dynamique, selon les économistes.
D'ailleurs, en excluant aussi l'énergie, les prix à la consommation au Japon ont reculé de 1% en février sur un an, signe d'une consommation des ménages toujours sinistrée.
APS/VNA/CVN