Japon : l'indice des prix aligne sa plus longue série négative depuis 2011

Les prix à la consommation ont décliné en octobre au Japon pour le 8e mois de suite, signant leur plus longue évolution négative depuis 2011, a annoncé vendredi 25 novembre le gouvernement, même si le déclin s'est légèrement atténué.

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Après quatre ans de mesures ciblées baptisées "abenomics", le Premier ministre japonais Shinzo Abe n'est pas parvenu à relancer vigoureusement l'économie.

Hors ceux des produits périssables, ils ont diminué de 0,4% comparés à leur niveau un an plus tôt, selon le ministère des Affaires intérieures, un résultat conforme aux attentes des analystes. Ils avaient fléchi de 0,5% en septembre.
"Si le recul est moins important qu'un mois plus tôt, c'est essentiellement parce que l'impact de la chute des prix du pétrole se dissipe", a commenté Yasuhiro Takahashi, économiste de Nomura Securities, interrogé par l'AFP.
"Je dirais que l'indice des prix va finir par passer en territoire positif, mais la tendance reste faible", a-t-il jugé, "parce que le rythme de reprise économique est lent". Même en excluant l'énergie et l'alimentation, la hausse n'a été que de 0,2% le mois dernier.
Prenant acte de cette situation, la Banque du Japon (BoJ) avait décidé début novembre de repousser une nouvelle fois l'échéance pour atteindre son objectif d'inflation de 2%, à mars 2019, sur fond de manque de dynamisme de la troisième économie mondiale.
Arrivé au printemps 2013, son gouverneur, Haruhiko Kuroda, espérait y parvenir beaucoup plus vite. "Ce qui devait être une victoire rapide en deux ans s'est transformé en une longue guerre d'usure qui devrait durer au moins cinq ans", soulignait récemment Yasunari Ueno, chef-économiste de Mizuho Securities, jugeant la cible de 2% "déraisonnablement élevée" au pays de la déflation.
Admettre la défaite
"Le mieux serait d'admettre la défaite et de fixer de nouveaux objectifs", au lieu de "blâmer des forces extérieures comme le pétrole bon marché", a-t-il jugé.
Près de quatre ans après le lancement de son offensive "abenomics" (mêlant assouplissement monétaire, largesses budgétaires et réformes structurelles), le Premier ministre Shinzo Abe n'est pas parvenu à relancer vigoureusement l'économie. La croissance reste poussive (+0,5% au troisième trimestre), loin de ses ambitions de grandeur.
Les autres statistiques (consommation des ménages, chômage, production industrielle), attendues la semaine prochaine, devraient donner une image plus précise de l'activité nippone en octobre.

AFP/VNA/CVN

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