>>Le patron de la BCE prudent sur les perspectives économiques en zone euro
Le siège de la banque italienne BMPS à Sienne le 2 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce plan, annoncé fin juillet, avait reçu le 22 novembre le feu vert de la Banque centrale européenne (BCE).
La Monte dei Paschi di Siena, qui concentre depuis de longs mois les inquiétudes autour du système bancaire italien, entend mener cette recapitalisation avant la fin 2016, mais le contexte est compliqué par le référendum constitutionnel du 4 décembre, périlleux pour le gouvernement de Matteo Renzi.
Alors que l'atomisation de l'actionnariat, avec la montée de fonds spéculatifs ces derniers temps, faisait craindre que le quorum ne soit pas atteint, la banque avait mandaté une société spécialisée, parallèlement au noyau d'actionnaires stables, pour récolter les adhésions d'investisseurs, tandis qu'un groupe d'employés étaient chargés de contacter les petits porteurs.
Finalement, 22,37% du capital était représenté à cette assemblée générale cruciale, soit au-dessus du seuil de 20% exigé, et 96,13% des actionnaires représentés ont voté en faveur du plan de sauvetage.
Le plan représente "un passage fondamental qui devrait permettre à la banque de pouvoir se positionner de manière nouvelle, avec une plus grande force, parmi les établissements leaders du système bancaire italien, avec une situation patrimoniale solide", a affirmé aux actionnaires Marco Morelli, qui dirige la banque depuis septembre.
BMPS avait souligné qu'il n'y avait à ce jour "pas d'opération alternative" à ce plan. Pourtant, plusieurs petits actionnaires interrogés par l'AFP avaient annoncé vouloir voter non, à l'image d'Alessandro Vigni, 68 ans, qui a plaidé pour une nationalisation de la banque en arguant: "La crise à la Monte est tellement grande qu'elle peut se répercuter sur tout le système bancaire italien".
Enrico Fatucchi, qui a travaillé 41 ans pour BMPS, a en revanche voté oui, comme un "acte de devoir" pour assurer "l'avenir de la banque, des employés et de Sienne".
D'autres s'étaient montrés hésitants, comme Angelo Musco, 74 ans dont 40 passés à la Monte, qui a critiqué "un diktat" et "un chantage" à voter le plan, au risque sinon pour les actionnaires que leurs "investissements ne valent plus rien".
AFP/VNA/CVN