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La Première ministre britannique Theresa May sort du 10 Downing Street, le 16 novembre à Londres. |
Cinq mois après le référendum qui a vu les Britanniques voter pour sortir de l'Union européenne, l'économie n'a pas connu le trou d'air craint par nombre d'analystes. Ce qui ne les empêche pas de prédire un ralentissement marqué à partir de l'année prochaine, lorsque Londres commencera les complexes discussions de sortie avec Bruxelles.
Le défi posé au ministre des Finances Philip Hammond relève dès lors du casse-tête: mettre la main à la poche pour rassurer entreprises et consommateurs mais sans plomber les comptes de l'État, qui se sont quelque peu redressés grâce à des années d'austérité.
"Au vu de toutes les incertitudes entourant le Brexit, Hammond a du pain sur la planche", résume Fiona Cincotta, analyste chez City Index. Avant d'estimer: "On devrait voir la fin d'années d'austérité avec une priorité affichée pour la dépense".
Après le séisme du référendum du 23 juin, Theresa May est devenue Première ministre avec la promesse d'écouter le message d'une frange de l'électorat s'estimant laissé pour compte de la croissance britannique. Des mesures de soutien aux familles les plus modestes pourraient donc être annoncées mercredi, au moment où leur pouvoir d'achat est menacé par une poussée de l'inflation liée à la chute de la livre.
Dans un discours le 21 novembre devant le patronat, Mme May a présenté quelques grandes lignes de ce premier exercice budgétaire, comme un investissement public dans la recherche et développement de deux milliards de livres (2,3 milliards d'euros) supplémentaires par an. Des dépenses dans les réseaux routiers (1,3 milliard de livres) et internet (1 milliard de livres) devraient aussi être mis en avant.
AFP/VNA/CVN