À l'issue du scrutin municipal de dimanche, Susumu Inamine, qui s'oppose au transfert de la base américaine de Futenma à Ginowan vers Nago, a battu le maire sortant de Nago, Yoshikazu Shimabukuro, favorable au plan de redéploiement des troupes américaines.
Le vote "était une manifestation de la volonté populaire... Nous avons annoncé que le pays parviendrait de manière responsable à une conclusion sur ce dossier d'ici au mois de mai", a affirmé M. Hatoyama.
M. Inamine a devancé de plus de 1.500 voix son rival. 45.000 électeurs étaient appelés aux urnes et le taux de participation a atteint 77%, selon les chiffres officiels.
"J'ai mené cette campagne électorale avec la promesse de ne pas construire une base" dans la région de Nago, et "je tiendrai avec une ferme conviction cette promesse de campagne", a déclaré le nouveau maire, devant une centaine de ses partisans.
Le Parti socialiste a menacé de quitter le gouvernement si la base était reconstruite à Okinawa. "Le gouvernement doit répondre à la volonté des habitants", a, à cet égard, réagi dimanche devant la presse Mizuho Fukushima, le chef de ce parti, selon l'agence Jiji Press.
Depuis 1945, les Japonais ont confié leur sécurité à l'armée américaine et quelque 47.000 soldats sont présents dans l'archipel, dont plus de la moitié sur l'île méridionale d'Okinawa.
Arrivé au pouvoir en septembre, M. Hatoyama envisage de déplacer la base de Futenma en dehors d'Okinawa, dans une autre région du Japon, voire à l'étranger. Son gouvernement est en train de réexaminer un accord, conclu en 2006 entre le pouvoir conservateur de l'époque et l'administration américaine, portant sur le redéploiement de la présence militaire des États-Unis et prévoyant entre autres le transfert de la base de Futenma. "J'ai déjà dit que le gouvernement agirait en responsabilité et prendrait une décision d'ici mai. Le gouvernement le fera", a répété M. Hatoyama.
Ce réexamen provoque des tensions avec l'administration américaine qui exige des autorités japonaises qu'elles appliquent comme prévu l'accord de 2006. Mais la nouvelle équipe aux commandes à Tokyo a promis de rééquilibrer les relations avec Washington.
XINHUA-AFP/VNA/CVN