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Romelu Lukaku avec la Belgique contre les Pays-Bas de Virgil van Dijk (gauche) en Ligue des Nations, le 3 juin à Bruxelles. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Parti à Londres l'été dernier pour 115 millions d'euros, "Big Rom" va être prêté une saison à l'Inter Milan, ont annoncé les deux clubs mercredi soir 29 juin, au terme d'une longue journée qui a vu le Belge débarquer tôt pour faire sa visite médicale puis signer son contrat, accompagné par des supporters enthousiastes.
"C'est comme revenir à la maison", a assuré Lukaku au media du club InterTV. "Depuis mon tout premier jour ici, tout le monde m'a aidé. Je n'ai même pas laissé ma maison quand je suis parti en Angleterre", ajoute l'attaquant qui portera la saison prochaine le N°90.
Les Nerazzurri, qui ont obtenu ce prêt pour 8 millions d'euros hors bonus selon la presse, retrouvent avec Lukaku, 29 ans, un buteur puissant, qui leur avait permis d'être champions en 2021. Associé à l'Argentin Lautaro Martinez dans un duo bien huilé surnommé la "LuLa", il avait mis l'Italie à ses pieds pendant deux ans dans une Inter alors dirigée par Antonio Conte.
Sa puissance, sa vitesse et son efficacité (64 buts en 95 matches) avaient convaincu Chelsea de signer un gros chèque pour faire venir le Belge. Mais la déception a été à la hauteur du nombre de zéros sur le chèque.
Équation compliquée
Chelsea n'a pas tenu le rythme ébouriffant de Manchester City et Liverpool en Premier League et n'a pu conserver sa couronne en Ligue des champions. Lukaku, lui, n'a pas trouvé sa place dans les plans de Thomas Tuchel, souvent remplaçant.
De quoi lui faire regretter San Siro et la Serie A. En décembre, dans une interview à une télévision italienne, il avait regretté d'avoir quitté l'Inter et évoqué, déjà, l'hypothèse d'un retour : "J'ai toujours dit que je portais l'Inter dans mon cœur, je vais y retourner, je l'espère vraiment." Peu appréciés à Londres, ces propos ont alimenté depuis des spéculations en Italie sur la façon de résoudre une équation économique très compliquée.
Romelu Lukaku sous le maillot de l'Inter contre l'Udinese à Milan |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec encore quatre ans d'amortissement de transferts à la charge de Chelsea (soit plus de 80 M EUR), un transfert définitif vers l'Inter ne semblait pas une option envisageable.
D'autant que le club italien est lui-même engagé dans une politique de réduction des coûts en raison des problèmes financiers de son propriétaire, le groupe chinois Suning.
Quel avenir pour Dzeko ?
Mais la volonté de Lukaku, bien décidé à se relancer, a été décisive. L'Inter a ainsi pu boucler un prêt grâce à une baisse de salaire consentie par le joueur et en profitant du fait que le Belge va continuer à bénéficier en Italie des mesures fiscales permettant, selon certaines conditions, aux étrangers d'être moins taxés.
"Cela semblait impossible pour moi de revenir, mais nous l'avons fait", s'est réjoui "Big Rom", qui a promis beaucoup de buts à l'Inter dans la vidéo d'officialisation du prêt.
L'entraîneur intériste Simone Inzaghi, qui avait déjà l'équipe la plus prolifique du championnat italien, va pouvoir compter la saison prochaine sur un buteur revanchard, potentiellement capable de plus de 30 buts par an, ce qui est moins dans l'ADN d'Edin Dzeko (17 buts, toutes compétitions confondues).
L'avenir du Bosnien, arrivé l'été dernier pour compenser le départ du Belge, reste maintenant à éclaircir, dans un secteur offensif qui compte encore Alexis Sanchez et Joaquin Correa. Sans compter l'arrivée toujours possible de Paulo Dybala, même si les discussions sont en stand-by sur cet autre dossier chaud de l'Inter.
La Belgique, elle, espère surtout que le meilleur buteur de son histoire (68 buts, en 102 sélections) aura enfin chassé son "blues" à l'heure de rejoindre le Qatar en fin d'année.
AFP/VNA/CVN