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Des pommiers sont aspergés d'eau pour les recouvrir de glace afin de protéger les récoltes, le 8 avril à La Palazzetta, dans le Nord de l'Italie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Cette nuit, nous avons sauvé 50.000 quintaux de pommes avec cette méthode", assure jeudi 8 avril Jacopo Fontaneto, un responsable du syndicat agricole Coldiretti de la Valtellina, en Lombardie.
À La Palazzetta, dans les environs de Sondrio, également en Lombardie, des rangées entières de plantes sont recouvertes d’une sorte de stalactite.
"C’est simple : nous utilisons le système d’irrigation existant pour arroser les plantes quand la températures se rapproche de 0°C. La glace qui se forme à ce moment là représente une isolation thermique", explique M. Fontaneto.
"Elle permet aux fleurs de rester à cette température, inoffensive, au lieu de descendre dans la nuit à -3°C ou -4°C, comme ce fut le cas la nuit dernière, une température qui les détruit", précise-t-il.
Après une longue période ensoleillée, une vague de froid, avec des températures négatives et de la neige, a touché une grande partie de l’Italie depuis quelques jours.
"Le gel a frappé durement les campagnes où la production dans de nombreux territoires a été pratiquement divisée par deux, des abricots aux pêches, des fraises aux kiwis et jusqu’aux légumes", déplore la Coldiretti dans un communiqué.
Les entreprises agricoles disposant de serres ont dû pour leur part augmenter le chauffage pour les plantes, ce qui représente "un coût supplémentaire", ajoute la Coldiretti.
"Nous faisons face en Italie aux conséquences des changements climatiques avec une tendance à la tropicalisation et à la multiplication d’événements (climatiques, ndlr) extrêmes", poursuit le syndicat.
Selon la Coldiretti, "entre la baisse de la production agricole nationale et les dommages aux structures et infrastructures dans les campagnes causées par les inondations ou les glissements de terrain", la perte pour le secteur agricole "dépasse les 14 milliards d’euros en 10 ans".