>>Le Brésil établit un nouveau record journalier d'infections
Un employé d'un hôpital à Belem (Brésil) joue au guitare pour un patient contaminé par le COVID-19, le 6 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La confusion règne alors que le géant sud-américain est frappé de plein fouet par l'épidémie : le bilan quotidien des décès a franchi pour la première fois la barre des 4.000 unités mardi 6 avril, avec 4.195 morts. Au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé au monde derrière les États-Unis en valeur absolue, 336.947 personnes au total ont officiellement succombé au COVID-19.
Lundi matin 5 avril, Marcia Matos, une habitante de Rio de Janeiro, était en train de préparer son enfant de deux ans pour la crèche quand une amie l'a prévenue que la reprise des activités y avait été suspendue.
Une suspension décidée la veille au soir par un juge, rendant caduc le décret municipal datant du vendredi 2 avril précédent qui prévoyait la réouverture des établissements scolaires.
"C'est vraiment très confus. La crèche ne nous a prévenus qu'après l'heure où on le dépose normalement. Il était tout heureux à l'idée de retrouver ses petits camarades", déplore Mme Matos.
Si son amie ne l'avait pas appelée, elle aurait connu le sort de nombreux parents qui ont emmené leurs enfants pour rien à l'école parce qu'ils n'avaient pas été informés de la décision judiciaire.
Une décision finalement annulée mardi 6 avril à la mi-journée, après un recours de la mairie, mais d'autres rebondissements judiciaires pourraient encore faire perdre la boussole aux parents d'élèves.
"Ici à Rio, nous sommes pris au milieu d'une bataille politique entre le maire et le gouverneur, et ça ajoute encore plus de confusion", souligne Marcia Matos.
Fin mars, le maire Eduardo Paes a décrété la fermeture totale des bars et des restaurants, mais le gouverneur de l'État de Rio, Claudio Castro, a permis qu'ils restent ouverts jusqu'à 23h00.
AFP/VNA/CVN