Réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'aide humanitaire en Syrie

Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité doit se tenir le 3 juin pour trouver les moyens de secourir les habitants affamés en Syrie, alors que l'ONU envisage d'utiliser des hélicoptères pour livrer de l'aide humanitaire vitale aux villes assiégées dans le pays en guerre.

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Un quartier de la ville d'Alep contrôlé par le gouvernement syrien, le 21 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon l'ONU, près de 600.000 personnes vivent dans 19 zones ou localités en Syrie encerclées par les belligérants, principalement par les troupes du régime, et près de 4 millions dans des zones difficiles d'accès.

Après que l'envoyé spécial adjoint de l'ONU pour la Syrie, Ramzy Ezzeldin Ramzy, a affirmé que les largages d'aides n'étaient pas "imminents" vu la complexité de l'opération et la nécessité d'avoir le feu vert du gouvernement, l'ONU à New York a dit étudier la faisabilité d'utiliser des hélicoptères pour livrer l'aide, dans un pays où la guerre a fait 280.000 morts depuis plus de cinq ans et jeté hors de leurs foyers des millions de personnes.

Mais de telles opérations sont à hauts risques, a prévenu le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.

"Dans les zones urbaines les largages par avion ne sont pas envisageables. Chaque hélicoptère transporterait environ trois tonnes et devrait atterrir pour décharger", a-t-il ajouté.

"On imagine les difficultés en matière de sécurité pour réaliser cela, plus les difficultés que cela représenterait de voler dans le ciel de Syrie", encombré par les aviations russe, syrienne et de la coalition internationale dirigée par les États-Unis.

Sur le front, les combats continuent de faire rage avec des bombardements du gouvernement et des offensives de forces kurdes contre le groupe jihadiste État islamique (EI) dans les provinces d'Alep et de Raqa dans le Nord du pays.

Les avions de la coalition internationale ont largué des munitions aux opposants qui tentent d'empêcher les jihadistes d'entrer dans la ville de Marea au nord d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et un responsable américain de la Défense.

Aides à Daraya

Un convoi de véhicules du Comité international de la Croix-Rouge dans la ville syrienne de Daraya.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'ambassadeur britannique à l'ONU, Matthew Rycroft, a demandé que les largages, décidés par le Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG), aient lieu comme prévu. "On espère que les préparatifs pour les largages vont commencer et que tout va se mettre en place rapidement parce qu'il n'y a pas un moment à perdre", a-t-il dit.

Son collègue français François Delattre a estimé que ces secours devraient être livrés d'urgence pour toutes les zones "où les populations civiles, y compris les enfants, risquent de mourir de faim".

En mai, les 20 pays du Groupe international de soutien à la Syrie avaient fixé le 1er juin comme dernier délai pour que des convois puissent avoir accès aux villes assiégées, sans quoi l'ONU procèderait aux largages.

Mercredi 1er juin, à la faveur d'une trêve de 48 heures expirant le 2 juin avant l'aube, le gouvernement a autorisé pour la première fois l'entrée d'aides à Daraya, ville opposante située à 10 km de Damas et assiégée depuis 2012.


AFP/VNA/CVN

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