Coronavirus
Israël : feu vert à la collecte de données personnelles par les services secrets

Une commission parlementaire israélienne a donné son feu vert mardi 31 mars à la collecte de données personnelles de citoyens par les services de renseignement, une mesure controversée mise en place par les autorités dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus.

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Une Israélienne utilise une application destinée à lutter contre le nouveau coronavirus lancée par le ministère de l'Éducation, le 29 mars
Photo : AFP/VNA/CVN

Le gouvernement israélien avait autorisé plus tôt en mars le service de sécurité intérieure, le Shin Beth, à collecter des données personnelles de citoyens via leur téléphone portable afin de l'aider à lutter contre ce virus qui a contaminé jusqu'à présent plus de 4.800 personnes dans le pays. Mais, saisie par des défenseurs des droits civils, la Cour suprême avait exigé la mise en place d'un contrôle parlementaire pour autoriser ou non la poursuite de la surveillance numérique.

"Au terme d'un marathon de discussions (...) la commission provisoire de la Knesset (le Parlement, ndlr) sur les affaires relevant du Shin Beth a approuvé la décision du gouvernement d'autoriser le Shin Beth à aider dans les efforts pour freiner la propagation du coronavirus pendant un mois (jusqu'au 30 avril 2020)", a indiqué la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset dans un communiqué.

S'étant dit déterminé à utiliser tous les moyens "dans la guerre contre un ennemi invisible", le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait, avec l'appui du gouvernement, chargé le Shin Beth de collecter des données personnelles, qui, selon des détails ayant fuité dans la presse, permettraient de localiser à leur insu les porteurs du virus et les personnes en quarantaine via les opérateurs téléphoniques.

Un recours contre la mesure avait été déposé par la "Liste unie" des partis arabes, troisième force politique du pays, et par des ONG défendant les droits civils. Le parti "Bleu-Blanc" de l'ex-général Benny Gantz avait dénoncé "une décision dangereuse" car prise sans contrôle parlementaire. Ex-rival politique de Benjamin Netanyahu, M. Gantz mène actuellement des pourparlers avec le Premier ministre sortant afin de former un gouvernement "d'unité et d'urgence" pour faire face à la crise du COVID-19.


AFP/VNA/CVN

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