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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le 26 juin à Jérusalem. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Israël s'est notamment engagé à verser 20 millions de dollars (18 millions d'euros) dans un fonds d'indemnisation pour les familles des dix Turcs tués lors de l'assaut contre le navire Mavi Marmara en 2010 en échange de l'abandon par Ankara de poursuites judiciaires contre les militaires israéliens, a indiqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Il a également précisé que l'accord prévoit le retour des ambassadeurs à Ankara et Tel-Aviv.
Tous les détails seront dévoilés lors d'une conférence de presse à Rome lundi 27 juin à 12h00 locale (10h00 GMT), a-t-il ajouté.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est actuellement dans la capitale italienne pour des entretiens avec le secrétaire d'État américain John Kerry. Les États-Unis avaient poussé les deux pays à signer un accord afin de renforcer la lutte contre le groupe jihadiste État islamique (EI).
Le Premier ministre turc Binali Yildirim s'exprimera lundi 27 juin sur les termes de l'accord à 13h heure turque (10h00 GMT), a de son côté indiqué une source officielle turque.
Intérêt des deux pays
Ankara avait posé trois conditions à une normalisation des relations : des excuses publiques pour l'assaut, des indemnisations financières pour les victimes et la levée du blocus de Gaza, contrôlée par le Hamas.
Le Premier ministre turc Binali Yildirim, le 24 juin à Ankara. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Israël impose un strict contrôle sur les livraisons vers l'enclave palestinienne pour empêcher le mouvement islamiste Hamas de recevoir du matériel susceptible de servir à mener des attaques contre l'État hébreu.
L'État hébreu contrôle toutes les entrées et sorties de biens et de personnes de Gaza, à l'exception du terminal de Rafah, vers l'Égypte, que Le Caire tient fermé en quasi-permanence.
Les deux premières conditions ont été partiellement satisfaites et un compromis semble avoir été trouvé sur l'acheminement de l'aide turque aux habitants de Gaza via le port israélien d'Ashdod plutôt que de l'envoyer directement à cette enclave palestinienne, selon Ankara.
Selon les médias israéliens, Ankara se serait engagée à empêcher le Hamas au pouvoir à Gaza de mener des activités anti-israéliennes à partir de son territoire, mais il pourra continuer à avoir des activités diplomatiques en Turquie.
M. Netanyahu était soumis à des pressions en Israël pour ne pas signer cet accord sans que le Hamas s'engage à restituer les corps de deux soldats israéliens tués à Gaza en 2014 mais aussi à libérer deux Israéliens présumés vivants et détenus par le mouvement islamiste.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accepté, selon le responsable israélien, d'apporter son aide sur cette question.
Au cours des dernières semaines, les deux ex-alliés régionaux s'étaient rapprochés.
Israël a renforcé ses relations avec l'OTAN en ouvrant une représentation permanente auprès du siège de l'Alliance à Bruxelles en mai, grâce à une décision turque de ne plus s'y opposer.
M. Erdogan avait déclaré récemment que "les Palestiniens, Israël et nous avons beaucoup à gagner à ce processus de normalisation".