>>À Auschwitz, Merkel réaffirme le devoir de mémoire de l'Allemagne
>>Merkel va se rendre pour la 1re fois au camp nazi d'Auschwitz
Photo de famille des dirigeants invités aux commémoration du 75e anniversaire de la libération du camp nazi d'Auschwitz, le 22 janvier 2020 à la résidence du président israélien Reuven Rivlin à Jérusalem. |
Des milliers de policiers et autres forces de sécurité quadrillent Jérusalem pour les commémorations, présentées comme le plus important rassemblement politique dans l'histoire d'Israël, avec l'arrivée de ténors comme le président russe, son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, Mike Pence ou le président français.
Ce dernier les a précédés mercredi 22 janvier à Jérusalem, où il s'est entretenu avec Benjamin Netanyahu d'antisémitisme et d'Iran.
Le Premier ministre israélien considère ce pays comme la principale menace de l'État hébreu car il désire, selon lui, se doter de l'arme nucléaire. Téhéran réfute de telles allégations.
Sans la Pologne
Mais le fait marquant de la journée de mercredi 22 janvier demeure la promenade de M. Macron dans la Vieille ville de Jérusalem, où après avoir fait des "selfies" et distribué des poignées de main aux commerçants et touristes, il a eu une altercation verbale avec un policier israélien.
"I don't like what you did in front of me" ("Je n'aime pas ce que vous avez fait devant moi") a crié en anglais M. Macron au policier, visiblement pour lui signifier qu'il ne devait pas entrer dans la basilique Sainte-Anne, domaine français dans la Vieille Ville.
Cet incident, à la une mercredi soir 22 janvier des médias électroniques israéliens, rappelle le désormais célèbre "Do you want me to go back to my plane?" ("Voulez-vous que je remonte à bord de mon avion?"), prononcé en 1996 par l'ancien président Jacques Chirac à des soldats israéliens qui l'encadraient de trop près dans la Vieille Ville.
Jeudi 23 janvier, le ton doit être à la mémoire de la Shoah et plus précisément de la libération du camp d'Auschwitz, où plus d'un million de Juifs ont été exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale, avec des commémorations organisées au mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem.
Les dirigeants des alliés d'autrefois - les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie - et de l'Allemagne, alors gouvernée par les nazis, doivent y prononcer les principaux discours.
Andrzej Duda, le président polonais, pays sous occupation nazie pendant la guerre et où était situé le camp d'Auschwitz libéré en janvier 1945, a préféré ne pas participer aux commémorations car il n'avait pas été invité à prononcer un discours lors de la cérémonie.
Le tout se déroule sur fond de tensions avec Vladimir Poutine, qui a récemment accusé la Pologne d'avant-guerre de collusion avec Hitler et d'antisémitisme.
Varsovie craint que M. Poutine, qui doit prononcer deux discours, n'accuse à nouveau la Pologne d'antisémitisme. Et qu'il ne fasse la promotion de sa "politique historique" consistant à faire l'éloge de l'URSS, en faisant oublier son pacte de 1939 avec l'Allemagne nazie.
M. Poutine "parlera de la contribution cruciale de l'Union soviétique dans la victoire contre les nazis, dénoncera les tentatives inadmissibles de falsifier l'histoire et soulignera l'importance de sauvegarder la mémoire historique", a indiqué le Kremlin.
Le président russe doit inaugurer jeudi 23 janvier à Jérusalem un monument en l'honneur des victimes du siège de Léningrad par les nazis, fatal à au moins 800.000 personnes de 1941 à 1944.
AFP/VNA/CVN