La décision a été vivement critiquée par les États-Unis, "profondément déçus", l'Union européenne, la France, qui a parlé de "provocation", et la Grande-Bretagne qui a demandé l'abandon du projet, au moment où la communauté internationale s'efforce de relancer les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Dans un communiqué, le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, a estimé que l'annonce israélienne "nuit aux chances de reprise des négociations en vue de régler le conflit par la solution de deux États", Israël et la Palestine.
Le plan de Gilo a été approuvé par le comité d'urbanisation du ministère et il est à présent ouvert aux objections du public pendant 60 jours, selon un communiqué.
Les éventuelles objections seront discutées par le comité, avant le lancement d'un appel d'offres pour la construction, a précisé un porte-parole du ministère, Roei Lachmanovich.
"Israël répond au communiqué du Quartette par 1.100 +non+", a réagi le négociateur palestinien Saëb Erakat, en référence à l'appel du Quartette (États-Unis, Union européenne, ONU et Russie) le 23 septembre à une reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes.
Le Quartette a appelé les deux parties à reprendre les pourparlers et à "se garder d'actes provocateurs pour que les négociations soient efficaces", quelques heures après le dépôt par le président palestinien Mahmoud Abbas de la demande d'adhésion à l'ONU d'un État de Palestine, sur laquelle doit se prononcer le Conseil de sécurité.
"Nous disons aux pays qui ne soutiennent pas notre démarche au Conseil de sécurité que la seule voie vers la paix et une solution à deux États est de soutenir la demande palestinienne pour une adhésion en tant que membre à part entière" de l'ONU, a plaidé M. Erakat, dans une déclaration.
"Le Premier ministre israélien affirme n'avoir aucune condition préalable, mais par cette décision il crée des conditions préalables sur le terrain. Il dit qu'il ne devrait pas y avoir de mesures unilatérales, mais rien n'est plus unilatéral qu'une énorme vague de construction de colonie sur la terre palestinienne", affirme le gouvernement palestinien dans un communiqué.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a laissé entendre qu'il n'avait pas l'intention de décréter un nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie pour convaincre les Palestiniens de revenir aux négociations, arrêtées il y a un an.
M. Abbas a réaffirmé dimanche qu'il ne négocierait pas avec Israël sans un gel "complet" de la colonisation, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Selon les dernières statistiques officielles israéliennes, publiées le 27 septembre, la population des implantations juives en Cisjordanie a augmenté de 3.500 personnes en 2010, à 312.000.
AFP/VNA/CVN