>>Iran/présidentielle : l'ex-président réformateur Khatami soutient Rohani
Le président iranien Hassan Rohani (centre) vote à la présidentielle, le 19 mai. |
M. Rohani affronte Ebrahim Raissi, un religieux conservateur proche du guide suprême Ali Khamenei, qui se présente comme l'avocat des plus pauvres et veut donner la priorité à "l'économie de résistance", axée sur la production et les investissement nationaux.
À Téhéran comme en province, l'affluence était forte dès l'ouverture des bureaux devant lesquels se formaient de longues files d'attente, selon l'AFP et les images de la télévision nationale Irib.
Le taux de participation, qui était la grande inconnue du scrutin, devrait dépasser les 72%, selon le ministère de l'Intérieur qui l'organise.
"La participation enthousiaste des Iraniens à l'élection renforce la puissance et la sécurité nationales", a déclaré le président Rohani après avoir voté dans la matinée à Téhéran, baignée de soleil.
Selon lui, "l'un des acquis du régime de la République islamique est la souveraineté nationale qui s'illustre par les files d'attente des électeurs dans les villes et villages du pays". "Quel que soit l'élu, il faudra l'aider", a-t-il affirmé.
Voter massivement
L'un des premiers à avoir déposé son bulletin dans l'urne installée dans sa résidence de Téhéran a été Ali Khamenei, qui a appelé ses compatriotes à aller aux urnes "massivement, le plus tôt possible".
Parmi les nombreux électeurs, Hadi, charpentier de 28 ans, affirme que même si "rien n'a particulèrement changé" dans sa vie sous M. Rohani, il votait quand même pour lui "pour les relations avec le reste du monde et rien d'autre".
En revanche, Mohammad Ali Serkani, 23 ans, futur ingénieur, a préféré Raissi car, pour lui, "la culture islamique, l'économie et la science sont les secteurs les plus importants".
Or, estime-t-il, "le gouvernement de Rohani a mis fin à la recherche dans de nombreux domaines comme le nucléaire, les missiles et l'epace à cause des négociations sur le (programme) nucléaire".
Le scrutin se tient deux jours après la décision américaine de renouveler l'allègement des sanctions contre l'Iran, conformément à l'accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et six grandes puissances, dont les États-Unis.
AFP/VNA/CVN