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Theresa May, le 3 mai, à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La cheffe du gouvernement conservateur, à qui les sondages prédisent une large victoire lors de ce scrutin anticipé, doit notamment annoncer, à Halifax (nord de l'Angleterre), une augmentation de la taxe patronale pour employer des immigrés de pays en dehors de l'Union européenne.
Actuellement, cette taxe s'établit à 364 livres (420 euros) par an pour les petites entreprises et jusqu'à 1.000 livres pour les moyennes et grandes entreprises. L'impôt est destiné à alimenter un fonds de formation des travailleurs britanniques.
Les immigrés non-européens devront également contribuer davantage pour utiliser le service de santé public NHS, selon la presse britannique. Theresa May espère ainsi ramener le solde migratoire net à moins de 100.000 personnes par an, une promesse que le parti conservateur peine à remplir depuis des années.
Selon les statistiques officielles, le solde migratoire au cours de l'année terminée en septembre 2016 s'est établi à 273.000 personnes : 596.000 personnes sont entrées légalement au Royaume-Uni tandis que 323.000 en sont parties.
"Il est difficile de construire une société unie lorsque l'immigration est trop élevée et augmente trop vite", doit dire Mme May. Le thème de l'immigration a tenu une place centrale dans le référendum du 23 juin 2016 lors duquel les Britanniques ont voté à près de 52% en faveur du Brexit. Mme May a fait de la réduction de l'immigration européenne l'une de ses priorités en annonçant que le Royaume-Uni allait quitter aussi le marché unique, signifiant la fin du principe de libre circulation des travailleurs issus de l'UE.
Cet objectif, alors que le pays affiche son taux de chômage le plus bas depuis 1975, à 4,6%, essuie les critiques. Le quotidien The Evening Standard, dont l'ancien ministre conservateur des Finances George Osborne est le nouveau rédacteur en chef, évoque une décision "analphabète sur le plan économique" qui demeure un "mystère".
Mme May risque de mécontenter une autre catégorie de son électorat avec son
programme, les personnes âgées, puisqu'elle compte raboter certaines aides pour financer le secteur des soins en crise. Elle doit également annoncer la fin des repas gratuits dans les écoles primaires en Angleterre pour les remplacer par des petits déjeuners gratuits.
AFP/VNA/CVN