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Des soldats des forces irakiennes installent des lance-missiles près de la localité de Sharqat, le 20 septembre, lors de l'offensive contre les derniers bastions de l'EI. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Trois ans après l'offensive éclair qui avait permis aux jihadistes de s'emparer d'un tiers de l'Irak et près de la moitié de la Syrie, leur territoire qui fut aussi grand que l'Italie se réduit comme peau de chagrin.
Leur "califat" proclamé en 2014 s'écroule face aux offensives de leurs adversaires soutenus par les États-Unis ou par la Russie.
La région de Hawija (230 km au nord-est de Bagdad), peuplée dans son écrasante majorité d'Arabes sunnites, avait été la première avec celle de Mossoul (nord) à tomber aux mains de l'EI en juin 2014.
"Nous annonçons le lancement de la première étape de la libération de Hawija, conformément à notre engagement envers notre peuple de libérer l'ensemble du territoire irakien et de le purger des gangs terroristes de "Daech" (acronyme en arabe de l'EI)", a annoncé dans un communiqué le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi.
Il a salué les forces de sécurité "qui livrent plusieurs batailles de libération en même temps et remportent victoire sur victoire".
En matinée, de violents bombardements à l'artillerie étaient entendus et l'armée se dirigeait vers la localité d'Ach-Charqat, au nord-ouest de Hawija, selon un journaliste de l'AFP sur place.
"Daech perd du terrain (...) Bientôt il n'aura plus de sanctuaire en Irak", a affirmé jeudi 21 septembre le porte-parole de la coalition, le colonel Ryan Dillon, lors d'une conférence de presse à Bagdad.
"La coalition assure qu'elle se tient aux côtés de ses frères irakiens dans la bataille", a-t-il ajouté.
Le général Yahya Rassoul, porte-parole du Commandement conjoint des opérations (regroupant armée, police et forces paramilitaires), a indiqué aux journalistes que "la première étape l'offensive consistait à s'emparer d'Ach-Charqat".
Selon Jason Kajer, directeur par intérim pour l'Irak de l'ONG International Rescue Committee, "il y a encore 85.000 civils, dont 40.000 enfants à Hawija et ses environs".
"Ils connaissent des moments terrifiants, car ils craignent d'être pris dans la bataille ou d'être la cible d'un raid aérien", a-t-il dit dans un communiqué. "Ceux qui ont décidé de fuir risquent d'être la cible des tireurs embusqués de l'EI ou d'être tués par une mine".
AFP/VNA/CVN