>>Irak : l'EI publie une vidéo mettant en scène la destruction d'antiquités
"Je condamne cet acte de folie destructrice, qui marque une nouvelle escalade dans l'horreur", a déclaré Mme Bokova. "Il confirme que les terroristes ne se limitent pas à détruire les représentations figurées, bas-reliefs et statues, mais aussi le site lui-même et ses murs, à coups de pioches et d'explosifs, dans le but d'effacer systématiquement toute trace de l'histoire du peuple irakien".
La directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova. |
La directrice générale a exprimé sa solidarité avec le peuple et le gouvernement de l'Irak et rappelé l'action de l'UNESCO pour la protection du patrimoine et pour coordonner les efforts de la communauté internationale dans la lutte contre le trafic illicite des objets culturels.
"La destruction délibérée du patrimoine est un crime de guerre. Nous mettons tout en œuvre pour lutter contre ces destructions et les documenter pour que les auteurs soient identifiés et traduits en justice", a-t-elle ajouté.
"Face à la propagande de haine qui sous-tend ces destructions et qui circule sur internet, nous devons aussi répondre par des messages de paix et la connaissance de l'histoire", a soutenu Mme Bokova, précisant que l'UNESCO soutient toutes celles et ceux, en Irak et ailleurs, qui se mobilisent par tous les moyens pour expliquer la valeur de ce patrimoine et rappeler que rien ne peut justifier sa destruction.
"Cette action sur les consciences est complémentaire de l'action de terrain, et j'invite les leaders politiques et religieux, la société civile, à s'exprimer sur tous les supports" dans le cadre de la campagne récemment lancée par l'UNESCO, a déclaré en conclusion la directrice générale.