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Des soldats irakiens devant l'épave d'un tank dans les environs de Qayyarah, à 60 km au sud de Mossoul, le 19 octobre. |
Depuis le 17 octobre, les forces fédérales et kurdes irakiennes ont fait de rapides progrès, se rapprochant depuis plusieurs directions de la deuxième ville d'Irak. Elles sont appuyées par la coalition internationale dirigée par Washington qui, outre son aviation, a des militaires sur le terrain pour les conseiller.
Selon un général américain de la coalition, "des responsables (de l'EI) ont quitté" la ville et ce sont des jihadistes étrangers "qui resteront et combattront" à Mossoul. "Nous disons à l'EI que leurs chefs les abandonnent", a dit Gary Volesky.
Avant d'atteindre les abords directs de la ville, où 3.000 à 4.500 combattants seraient retranchés, les forces progouvernementales doivent d'abord s'emparer de territoires contrôlés par l'EI tout autour de la cité.
Cette bataille sera "difficile" a prévenu le président américain Barack Obama et elle pourrait même durer des mois selon des responsables irakiens.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi s'est rendu sur la ligne de front le 19 octobre, dans les environs de Mossoul, où des soldats et policiers irakiens et des combattants kurdes et autres s'apprêtent à lancer jeudi des assauts depuis plusieurs directions
Dans la ville même, des centaines de milliers de civils vivent depuis le 17 octobre au rythme des frappes aériennes contre l'EI.
"On entend des explosions énormes mais je ne sais pas quelles sont les cibles", a affirmé Abou Saïf, un résident de 47 ans joint par téléphone. "Beaucoup de familles commencent à manquer de certains produits alimentaires de base, il n'y a plus de commerce à Mossoul, la ville est coupée du monde".
Abou Imad, un autre habitant, a lui fait état de hausses des prix et de dévaluation du dinar irakien au marché noir.
Les habitants joints par l'AFP affirment en outre que de nombreuses rues sont fermées à la circulation la nuit et à moitié vide en journée.