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Panneau signalant la vigilance rouge météo à Nice, le 1er décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plus de football au programme dimanche 1er décembre pour les supporters monégasques et parisiens: le match de Ligue 1 entre l'ASM et le PSG prévu à 21h00 a été annulé "sur décision des autorités monégasques", en raison des intempéries, a annoncé le club du Rocher.
Cinémas fermés à 13h00 dans les Alpes-Maritimes, manifestations culturelles annulées, massifs forestiers interdits au public : face aux fortes précipitations annoncées dans le cadre de ce deuxième épisode méditerranéen en dix jours, les autorités préfectorales à Nice et Toulon ont également pris les devants dimanche.
Jusqu'à 200 mm de pluie pourraient tomber d'ici la fin de la journée.
À Nice, les sirènes d'alerte ont retenti, à 14h00, pour appeler la population à rester confinée. Et les clients étaient appelés à quitter au plus vite les grandes surfaces, comme l'a constaté une journaliste de l'AFP.
Au centre commercial Cap 3000 de Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), les portes ont fermé dès 13h00, sur arrêté préfectoral, alors que 1.500 personnes avaient bravé la pluie.
"C'est une perte d'exploitation importante pour un premier week-end de Noël et le Black Friday", a regretté Felipe Gonçalves, le directeur général, qui tablait sur 45.000 clients ce dimanche 1er décembre.
Du côté de la SNCF, le trafic a été totalement interrompu depuis 13h30 entre Toulon (Var) et Vintimille, à la frontière italienne, ainsi qu'entre Cannes et Grasse (Alpes-Maritimes). Une décision qui a affecté les TER ainsi que les TGV et les Ouigo. Le trafic reprendra lundi matin 2 décembre au plus tôt, si l'alerte est levée d'ici là, a précisé la compagnie.
Rivières sous surveillance
Après les fortes pluies et les crues qui ont fait six morts sur la Côte d'Azur lors du dernier épisode méditerranéen le week-end dernier, les autorités ont fait jouer le principe de précaution dimanche 1er décembre. Car le traumatisme est encore présent dans le Var et les Alpes-Maritimes, avec respectivement 82 et 66 communes reconnues en état de castastrophe naturelle samedi 30 novembre.
Si les précipitations ne seront pas aussi importantes que la semaine passée, Météo-France a évoqué pour dimanche des "risques de ruissellement et de débordement des cours d'eau côtiers très significatifs", sur des sols déjà gorgés d'eau.
Sur les zones est du Var et ouest des Alpes-Maritimes, les plus menacées, plus de 600 mm d'eau sont tombés lors des six dernières semaines, selon un prévisionniste de Météo-France interrogé dimanche 1er décembre sur BFMTV, soit "l'équivalent d'un an de pluie à Paris".
Dans le Var, les cours d'eau particulièrement surveillés dimanche 1er décembre étaient l'Argens aval, le Gapeau et la Nartuby, de même que le bassin de la Siagne. Six cents pompiers et 300 gendarmes ont été mobilisés, a précisé Jean-Luc Videlaine, le préfet du département. Et des groupes de sauveteurs aquatiques ont été pré-positionnés sur les secteurs les plus à risques.
"Nous nous trouvons face à la perspective d'un événement pénible et dangereux", a-t-il estimé, en précisant que les cours d'eau côtiers devraient réagir "plus fortement que le week-end dernier", notamment dans le golfe de Saint-Tropez et dans le secteur de Sainte-Maxime.
En début d'après-midi, les précipitations avaient débuté mais restaient modérées. À Roquebrune-sur-Argens (Var), la rivière était toujours dans son lit dimanche 1er décembre vers 15h00. Loin donc de la situation de la semaine dernière où l'Argens était monté à plus de sept mètres, un niveau de crue "qu'on ne retrouve que tous les 50 ans", avait alors expliqué le patron du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis).
Dans les Alpes-Maritimes, la rivière Var était elle aussi encore très loin d'atteindre ses niveaux de la semaine passée, selon un correspondant de l'AFP.
AFP/VNA/CVN