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Le groupe doit détailler dans une conférence de presse à partir de 13h00 GMT son plan d'investissements pour l'Europe qui se chiffre en dizaines de milliards d'euros et quelques milliers d'emplois.
Attendue depuis plusieurs mois, la décision du patron d'Intel Pat Gelsinger devrait se porter sur l'installation d'un site principal en Allemagne, à Magdebourg, capitale du Land de Saxe-Anhalt, située à 130 kilomètres à l'ouest de Berlin, affirment plusieurs médias allemands.
Voilà plus d'un an que le Pdg du géant américain est à la recherche d'un site, soupesant les offres des nombreux pays candidats et négociant âprement les conditions des subventions qui ont été déterminantes dans le choix de se tourner vers l'Europe.
Début février, l'UE a présenté son plan de 43 milliards d'euros en faveur de l'industrie des semi-conducteurs, pour réduire sa dépendance envers l'Asie et conquérir 20% du marché mondial en 2030.
Pour permettre l'implantation d'usines de très grande taille, Bruxelles a décidé en outre d'autoriser 30 milliards d'euros d'aides publiques des États membres à des industriels du secteur, y compris des groupes étrangers, une manne sur laquelle mise Intel qui ne manque pas de rappeler que produire ce type de composants en Europe est 30 à 40% plus cher qu'en Asie.
La chaîne de télévision régionale MDR affirmait dès février que le choix d'Intel s'était porté sur Magdebourg. Selon le quotidien économique Handelsblatt, le groupe va bâtir dans ce territoire d'ex-Allemagne de l'Est deux unités de production, première étape d'un plan de développement qui pourrait faire de Magdebourg "le plus grand site de production de semi-conducteurs" en Europe.
Demande massive
pour les semi-conducteurs
Si l'Allemagne faisait figure de favorite depuis plusieurs mois déjà, c'est la région de Dresde, cœur de la "Silicon Saxony" accueillant déjà des grands noms des puces électroniques, qui semblait la mieux placée.
C'est notamment la situation géographique de Magdebourg à un carrefour de communication au centre de l'Allemagne et de l'Europe, ainsi que ses ressources en termes de formation, qui ont séduit Intel, affirment des médias allemands.
Pat Gelsinger avait expliqué l'an dernier que ces deux unités de production à 10 milliards d'euros et 1.500 employés chacune, pourraient être complétées par six autres - soit un investissement potentiel de 80 milliards d'euros pour faire naître une "mega-fab" européenne.
La France mais aussi l'Italie pourraient être intégrées dans le projet d'investissement d'Intel, et accueillir un laboratoire de recherche ou une usine d'assemblage.
La demande massive pour les semi-conducteurs, liée à la fois à la transition numérique et aux nouvelles habitudes prises pendant la pandémie, combinée avec les retards de production à cause du COVID, a conduit à une pénurie mondiale de ces composants.