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Le département du Pas-de-Calais a été placé dimanche matin 28 novembre en vigilance orange pour "inondation", a indiqué Météo France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le bassin Lys Plaine reste en vigilance orange compte tenu des niveaux d'eau qui se sont stabilisés à un niveau élevé", a indiqué la préfecture du Nord dans un communiqué, mais "les pluies annoncées au cours de la nuit par Météo-France ne devraient pas entraver l'amorce de décrue observée à l'amont de la Lys".
Une décrue confirmée par les pompiers du service d'incendie et de secours (Sdis) du Nord, qui notaient toutefois mardi après-midi 30 novembre une "décrue très lente" dans la commune de Saint-Venant, entre Saint-Omer et Béthune.
Selon le bulletin de Vigicrues, les pluies faibles attendues mercredi 1er décembre seront également "sans conséquence sur les crues en cours sur le bassin de la Lys" mais la vigilance orange reste maintenue "notamment dans le secteur de Merville", en raison de la propagation d'une onde de crue.
Routes départementales coupées, passage à niveau submergé, maisons inondées... Depuis dimanche, les deux départements ont connu de fortes perturbations liées à un violent épisode pluvieux.
En trois jours, les pompiers du Nord ont procédé à 103 interventions liées à ces intempéries et mis 171 personnes à l'abri.
Le Sdis du Pas-de-Calais avait, lui, effectué 177 interventions entre dimanche 28 et lundi 29 novembre.
Lundi matin 29 novembre, une octogénaire a été découverte morte dans sa cave inondée, à Borre, dans le Nord. Selon la gendarmerie, cette dame, "sujette à malaise, aurait fait une chute dans l'escalier" et se serait ensuite noyée. L'eau était montée à une hauteur de 80 cm dans sa cave.
Selon une publication du Sdis du Nord sur Facebook, le niveau de la Lys était stabilisé mardi en début d'après-midi 30 novembre à 2,88m à Estaires (Nord). Lors de la crue de décembre 1999, elle avait atteint 2,94m.
"Je travaille sur Bailleul (Nord, à la frontière belge, ndlr) et le parcours pour y aller (lundi 29 novembre) c'était la folie ! J'ai dû faire demi-tour cinquante fois", a témoigné auprès de l'AFP, Rémi Parreira, représentant de commerce, rencontré dans une des petites communes de la plaine de Lys qui avaient toujours les pieds dans l'eau mardi. "C'est vraiment la première fois qu'on connait ça, moi ça m'inquiète", a-t-il confié.