>>Les fusillades continuent d'augmenter à travers les États-Unis
>>États-Unis : une fusillade sur un campus d'université fait un mort
Un message de soutien aux victimes de la fusillade d'Oxford, dans le Michigan, dans la ville voisine de Lake Orion le 30 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le tireur présumé, lui-même élève au sein de l'Oxford High School, dans l'État du Michigan, a été arrêté et n'a pas expliqué son geste, a précisé Michael McCabe, un responsable de la police du comté d'Oakland.
"Les policiers ont arrêté le suspect dans les cinq minutes suivant le premier appel" aux services d'urgence, a-t-il expliqué à la presse.
Selon les autorités de cette ville au nord de Detroit, l'alerte a été donnée à 12h51 (17h51 GMT). Plus d'une centaine d'appels au numéro d'urgence 911 ont été enregistrés, alors que le tireur a fait feu entre 15 et 20 fois avec une arme de poing semi-automatique en l'espace de quelques minutes.
Trois élèves sont morts : un garçon de 16 ans et deux filles de 14 et 17 ans. Huit autres personnes, dont au moins un enseignant, ont été blessées et transportés vers des hôpitaux de la région. Six d'entre elles étaient en fin de journée dans un état stable et deux autres devaient être opérées, a indiqué la police du comté d'Oakland sur sa page Facebook.
Présent en classe mardi 30 novembre, le tireur n'a pas opposé de résistance aux agents qui l'ont arrêté l'arme à la main dans l'établissement qui accueille 1.800 élèves.
L'adolescent est resté muet depuis son arrestation. "Il ne nous parle pas pour le moment" sur les conseils de ses parents qui "lui ont dit de ne pas parler à la police", a dit Michael McCabe.
L'enquête devra déterminer si l'auteur des coups de feu a tiré au hasard ou s'il visait des victimes identifiées, a-t-il ajouté.
"C'est une situation très tragique", a expliqué le policier. "Nous avons beaucoup de parents très stressés".
Oxford se situe à une soixantaine de kilomètres au nord de la grande métropole de Detroit.
En déplacement dans le Minnesota, le président américain Joe Biden a offert ses condoléances "aux familles qui endurent la peine inimaginable d'avoir perdu un être aimé".
"C'est une communauté entière qui doit être en état de choc en ce moment", a-t-il ajouté.
"Un problème américain"
La police bloque la route menant au lycée d'Oxford dans le Michigan, où une fusillade a fait au moins trois morts le 30 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les fusillades faisant de nombreuses victimes restent un fléau récurrent aux États-Unis, un pays où le droit de posséder des armes est garanti par la Constitution.
Selon les statistiques de l'organisation Everytown For Gun Safety, la fusillade d'Oxford porte le bilan le plus lourd dans une école en 2021.
Jusqu'ici cette année, le pays avait enregistré 138 fusillades en milieu scolaire, dont 26 avec un ou deux morts à chaque fois.
"C'est un problème typiquement américain auquel on doit répondre", a estimé la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer, lors d'un point-presse en fin d'après-midi à Oxford.
Après cette fusillade mortelle, "les experts diront que la solution est d'avoir PLUS D'ARMES", a dénoncé sur Twitter Shannon Watts, la fondatrice de l'organisation Moms Demand Action, qui milite pour un encadrement plus strict des ventes d'armes.
"C'est une expérience qui a échoué: il y a plus de 400 millions d'armes dans les mains de civils (aux États-Unis). Si plus d'armes nous apportaient plus de sécurité, nous serions le pays le plus sûr du monde", a-t-elle ajouté.
Cette année, près de 41.000 personnes sont mortes par arme à feu dans le pays, dont 22.000 par suicide, selon l'organisation Gun Violence Archive.
En 2018, une tuerie dans un lycée de Parkland, en Floride, quand un ancien élève avait fait feu avec un fusil semi-automatique AR-15, tuant 17 personnes et en blessant une quinzaine d'autres le jour de la Saint-Valentin, avait provoqué une onde de choc dans le pays et relancé les manifestations demandant un contrôle plus strict des ventes d'armes à feu.
Mais les blocages au Congrès, sous l'influence du lobby des armes, rendent improbable toute avancée majeure sur le sujet malgré les appels de responsables politiques, le président Joe Biden inclus, à durcir les règles sur leur circulation.
AFP/VNA/CVN