>>Nouvel An : deux policiers agressés dans le Val-de-Marne et des véhicules incendiés
>>États-Unis : un enfant de 2 ans tue par balle une fillette de 7 ans
>>Mexique : 4 morts dans l'explosion d'un oléoduc
Huit policiers et trois militaires ont été blessés en France dans la nuit du Nouvel An. |
Au total, huit policiers et trois militaires ont été blessés en France dans la nuit de dimanche 31 décembre 2017 à lundi 1er janvier 2018, au cours de laquelle 1.031 véhicules ont été incendiés et 510 personnes arrêtées, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
Le nombre de véhicules incendiés, soit directement soit par propagation, est passé de 935 l'année dernière à 1.031, a précisé le ministère, le nombre de personnes interpellées de 456 à 510.
À Champigny-sur-Marne, dans la banlieue est de Paris, deux policiers - un homme et une femme - appelés en raison d'une rixe pendant une soirée privée ont été pris à partie et roués de coups peu avant minuit.
Des vidéos largement reprises sur les réseaux sociaux montrent un grand nombre d'individus se précipitant sur un véhicule retourné. Une jeune femme en uniforme, à terre, encerclée, reçoit des coups de pied pendant que plusieurs personnes s'acharnent sur le véhicule.
Les renforts policiers, arrivés sur place, "ont fait usage de tirs de grenades et de moyens de désencerclement" pour venir en aide à leurs collègues agressés, selon une source proche du dossier. Les deux policiers souffrent l'un d'une fracture du nez, l'autre de commotions au visage. Plusieurs véhicules des pompiers et de la sécurité civile ont été saccagés.
Deux personnes ont été interpellées pendant ces affrontements, mais les agresseurs des deux policiers restent en fuite, selon la même source.
L'incident a provoqué une vague d'indignation sur les réseaux sociaux en France. Le président Emmanuel Macron a promis, sur Twitter, que les "coupables du lynchage lâche et criminel des policiers" seront "retrouvés et punis".
"Honneur à la police et soutien total à tous les agents bassement agressés", a-t-il affirmé.
"S'attaquer à nos forces de sécurité, c'est s'attaquer à notre République", a tweeté le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.
Le ministre de l'Intérieur, Gerard Collomb, rencontre des policiers et gendarmes patrouillant les Champs Élysées avant les célébrations du Nouvel An, le 31 décembre 2017 à Paris. |
"Ces scènes d'une rare violence viennent rappeler que perdure et s'amplifie dans notre pays, à côte de la menace terroriste, une insécurité confinant parfois à la guérilla urbaine", a dénoncé Marine Le Pen, présidente du Front national (extrême droite).
Quelque 140.000 policiers, gendarmes, militaires, sapeurs-pompiers et personnels de secours avaient été mobilisés durant la nuit de la Saint-Sylvestre.
De nouveau lundi 1er janvier , deux policiers ont été pris à partie et l'un d'entre eux a été frappé, alors qu'ils voulaient contrôler un scooter volé à Aulnay-sous-Bois, dans la banlieue nord de Paris, a-t-on appris de sources policières.
Les faits se sont produits en fin d'après-midi dans la Cité des 3.000, un grand ensemble de logements sociaux, a indiqué l'une de ces sources, confirmant une information du quotidien Le Parisien.
Les policiers qui voulaient contrôler un scooter volé ont été agressés par plusieurs personnes. L'un d'eux a été frappé et souffre de contusions à la tête et d'une entorse au poignet, selon les sources.
L'autre policier a tiré en l'air avec son arme de service à deux reprises pour "calmer la situation", a précisé l'une de ces sources.
Au moins deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.