L'UNESCO officiellement notifiée du retrait d'Israël

Israël a formellement notifié l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) de son retrait, annoncé en octobre, en pleine élection du directeur général de l'organisation, a annoncé l'UNESCO vendredi 29 décembre.

>>La Française Audrey Azoulay confirmée à la direction de l'UNESCO

Audrey Azoulay, directrice de l'UNESCO, lors d'une conférence de presse le 13 octobre au siège de l'institution à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"En ma qualité de directrice générale de l'UNESCO, j'ai reçu aujourd'hui la notification officielle du gouvernement israélien concernant le retrait d'Israël de l'Organisation à la date du 31 décembre 2018", a indiqué dans un communiqué la Française Audrey Azoulay, en poste depuis novembre, disant "regretter profondément" cette décision.

Pour Mme Azoulay, "c'est au sein de l'UNESCO, et non pas en dehors d'elle, que les États peuvent le mieux agir pour contribuer à résoudre des différends qui touchent aux domaines de compétence de l'organisation".

Israël, "membre de l'UNESCO depuis 1949", a "toute sa place (...) au sein d'une institution engagée dans la défense de la liberté d'expression, dans la prévention de l'antisémitisme et du racisme sous toutes ses formes et qui a développé un programme unique d'enseignement de la mémoire de la Shoah et de prévention des génocides", affirme Mme Azoulay, mettant également en avant le rôle de l'institution "dans le dialogue des cultures" ou "la lutte contre l'extrémisme violent".

Le 12 octobre, juste après que les États-Unis ont annoncé se retirer de l'UNESCO, Israël avait fait part d'une décision similaire, reprochant à l'organisation un parti-pris anti-israélien et la qualifiant de "théâtre de l'absurde où l'on déforme l'histoire au lieu de la préserver".

Un double retrait alors vu comme un "coup dur" pour l'organisation multilatérale basée à Paris par la directrice générale sortante, la Bulgare Irina Bokova.

Le feu couvait depuis plusieurs années sur fond de positions controversées de l'UNESCO sur Jérusalem et Hébron, défendues par les pays arabes.

En 2011, l'admission de la Palestine au sein de l'UNESCO avait accentué la crise et entraîné la suspension des contributions financières d'Israël et des États-Unis, égales à près du quart du budget de l'agence.

Après son retrait, qui ne sera effectif que fin 2018 conformément aux statuts de l'UNESCO, Washington souhaite y demeurer observateur.

AFP/VNA/CVN

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