France
Nouvel An : deux policiers agressés dans le Val-de-Marne et des véhicules incendiés

La Saint-Sylvestre a été marquée dimanche 31 décembre 2017 par la violente agression de deux policiers, roués de coups lors d'une intervention à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) et par une hausse du nombre de véhicules incendiés et d'interpellations en France durant la nuit.

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Une fonctionnaire de police a été rouée de coups après être tombée au sol. Son collègue a également été frappé à plusieurs reprises.
Une fonctionnaire de police a été rouée de coups après être tombée au sol. Son collègue a également été frappé à plusieurs reprises.

À Champigny-sur-Marne, la police avait été appelée pour intervenir devant un hangar où était organisée une soirée privée. "300 à 400 personnes" voulaient pénétrer dans l'enceinte "qui n'était pas dimensionnée pour (les) accueillir", a expliqué lundi le directeur territorial de la sécurité publique du Val-de-Marne, Jean-Yves Oses.

Mais sous la pression de la foule, "la porte de la salle est tombée et les personnes sont entrées à l'intérieur en nombre important", avant d'être évacuées par la police. "Un groupe d'individus particulièrement virulent s'en est pris aux policiers qui ont dû faire usage de moyens lacrymogènes", a-t-il dit.

Après un mouvement de foule, deux policiers de Chennevières-sur-Marne participant à l'intervention, "un capitaine et une gardienne de la paix, se sont retrouvés isolés", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Ils ont été pris à partie et "roués de coups" par un groupe de personnes.

Des vidéos de la scène, devenues virales sur les réseaux sociaux, montrent une foule d'individus se précipitant sur un véhicule renversé. On voit ensuite plusieurs personnes tapant dessus à coups de barres, ainsi qu'une femme en uniforme, à terre, encerclée, recevoir des coups de pieds.

Les individus "fracturent le nez d'un des policiers" et assènent "des coups violents à la policière, qui souffre de commotions au visage", a indiqué une source policière. Ils se sont respectivement vu prescrire dix et sept jours d'incapacité totale de travail (ITT).

Plusieurs véhicules, dont deux véhicules des pompiers et de la sécurité civile, ont été dégradés. Deux personnes ont été placées en garde à vue en lien avec ces dégradations, mais les personnes responsables de l'agression n'ont pas encore été appréhendées.

Bilan en hausse

Cette attaque a été fermement condamnée lundi 1er par le président de la République, Emmanuel Macron, qui a promis dans un tweet que les "coupables du lynchage lâche et criminel des policiers" seraient "retrouvés et punis". "Honneur à la police et soutien total à tous les agents bassement agressés", a-t-il écrit.

"Nous identifierons celles et ceux qui sont coupables", a assuré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb en visite au commissariat de Champigny-sur-Marne après cette agression "inadmissible".

Dans l'ensemble du pays, les festivités de la Saint-Sylvestre se sont toutefois globalement "bien passées", a assuré le ministre, citant "très peu d'incidents" à déplorer.

Les chiffres communiqués peu après par Beauvau font cependant état d'un nombre de véhicules incendiés et de personnes interpellées en hausse par rapport à l'an dernier: 1.031 véhicules ont brûlé durant la nuit (contre 935), et 510 personnes ont été interpellées (contre 454) dont 349 placés en garde à vue (contre 301).

Au total le ministère a comptabilisé huit policiers et trois militaires de l'opération Sentinelle blessés.

L'agression de Champigny a suscité une vive indignation. Le syndicat policier Alliance a une nouvelle fois demandé le "retour des peines planchers", abrogées en 2014, pour les agresseurs de policiers.

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a réitéré sa demande d'une réforme de la légitime défense des forces de l'ordre : "Ces scènes d'une rare violence viennent rappeler que perdure et s'amplifie dans notre pays, à côté de la menace terroriste, une insécurité confinant parfois à la guérilla urbaine".

L'ex-Premier ministre Manuel Valls a condamné une "violence insupportable contre nos forces de l'ordre". "Il ne faut rien laisser passer. La justice doit suivre", a-t-il tweeté.

AFP/VNA/CVN

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