Depuis fort long-temps, les fleurs de la ville de Dà Lat, province de Lâm Dông (sur les hauts plateaux du Centre), sont réputées dans l’ensemble du pays. Dà Lat est d’abord reconnue pour être la première localité du pays en termes de superficie culturale, de volume de production et de diversité d’espèces de fleurs. De fait, elle fournit à elle seule 80% des exportations nationales de fleurs du Vietnam.
Le fort développement de la floriculture à Dà Lat a considérablement contribué au développement socioécono-mique de la province de Lâm Dông. Actuellement, outre les espèces locales, de nombreuses autres originaires de l’étranger telles chrysanthèmes, orchidées et tulipes... sont largement culti-vées.
Ces dernières années, la floriculture de Dà Lat a connu une très forte croissance (de 30% par an). |
Dans l’ensemble de la province de Lâm Dông, on recense actuellement 3.449 ha de fleurs d’un rendement annuel d’environ 1,3 milliard de tiges. Et à elle seule, Dà Lat en représente 50% et 70%. À présent, la ville de Dà Lat cultive environ 400 espèces, la majorité provenant des pays d’Asie (Chine, Japon, Inde...), d’Europe (France, Hollande), ainsi que d’Amérique et d’Afrique, dont 70 variétés de chrysanthèmes, 20 de roses, 30 d’oeillets ...
Exportations : 16 millions de dollars par an
Ce secteur de la floriculture ne comprend qu’un nombre modeste d’entreprises possédant des infrastructures et de l’équipement moderne, la majorité n’étant que des exploitations agricoles de petite taille. Leur production est essentiellement commercialisée au Vietnam, notamment à Hô Chi Minh-Ville, Nha Trang, Dà Năng, Huê et Hanoi.
Les entreprises à capital étranger exploitent en revanche les marchés étrangers tels le Japon, la République de Corée, la Belgique, la Thaïlande, l’Australie, Singapour, Taïwan (Chine), le Cambodge... Ces entreprises - Dà Lat Hasfarm, Bonnie Farm, Vietnam Thanh Công, Hoa Lan Lâm Thăng, Sakimco et Rưng Hoa - pour n’en citer que quelques-unes, exportent 110 millions de tiges par an qui ne représentent que 10% de la production de cette province dont le chiffre d’affaires annuel dans ce secteur atteint 16 millions de dollars.
La ville de Dà Lat cultive environ 400 espèces, la majorité provenant des pays d’Asie (Chine, Japon, Inde...), d’Europe (France, Hollande)... |
Ces dernières années, la floriculture de Dà Lat a connu une très forte croissance (de 30% par an). Néanmoins, les spécialistes déplorent le manque d’une stratégie pour assurer un développement durable à ce secteur, les faiblesses en matière d’investissement comme de production, ou encore des capacités de pénétration des marchés étrangers des entreprises vietnamiennes.
D’après Trân Huy Duong, président de l’Association des horticulteurs de Dà Lat et directeur de l’entreprise Langbian Farm, la floriculture est particulièrement rentable en comparaison des autres cultures du secteur de l’agriculture. Pour exemple, les bénéfices annuels dégagés avec le lys sont estimés d’un milliard de dôngs par hectare, et pour le chrysanthème, de 0,6 milliard.
Les spécialistes soulignent l’importance d’élaborer une stratégie de développement durable jusqu’en 2020 de la floriculture de Dà Lat et, plus généralement, de Lâm Dông. Ils affirment la nécessité d’exploiter le véritable label «Fleurs de Dà Lat», ainsi que d’autres points comme l’augmentation des capacités de production, l’envoi à l’étranger de délégations de floriculteurs pour échanger des expériences professionnelles avec leurs homologues et trouver de nouveaux débouchés. Sans oublier de renforcer les transferts technologiques, de diversifier les ressources de financement de la floriculture...
“Le Comité populaire de la province de Lâm Dông devrait d’abord créer un label pour ses fleurs, mais il est également urgent d’enregistrer une appellation d’origine +Hoa Dà Lat+ (Fleurs de Dà Lat)», suggère Trân Huy Duong.
Nguyên Dat/CVN