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Lors d'une allocution prononcée en direct à la télévision, François Hollande a annoncé la fermeture des frontières et l'instauration de l'état d'urgence sur le sol français après les attaques qui ont frappé l'agglomération parisienne, vendredi 13 novembre.
Dans la salle de concert du Bataclan, on dénombre une centaine de morts, selon une source policière. Un assaut a été mené par la police peu avant 00h30 et s'est terminé vers 01h00. Trois assaillants présumés ont été tués selon des sources policières.
Le président François Hollande s'est rendu sur les lieux de la salle de spectacle dans le XIe arrondissement.
Le président français François Hollande a annoncé 13 novembre, à la suite des attentats, que le gouvernement allait décréter l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire et fermer les frontières. |
Auparavant, dans une allocution télévisée, le chef de l'État avait déclaré l'état d'urgence, demandé des renforts militaires et annoncé la fermeture des frontières. "C'est une horreur", "des attaques terroristes sans précédent", a-t-il déclaré.
Devant l'ampleur des évènements, la préfecture de police recommande d'éviter de sortir sauf nécessité absolue et les hôpitaux de Paris ont déclenché leur plan d'urgence.
En tout, six ou sept attaques simultanées ont été menées dans plusieurs secteurs de la capitale.
Au moins trois explosions ont retenti aux alentours du stade de France, où se déroulait un match amical France-Allemagne auquel assistait François Hollande. Le stade, où étaient réunies près de 80.000 personnes, a été évacué. L'une des explosions a été provoquée par un kamikaze, selon des sources concordantes.
À Paris, la préfecture de police dénombrait plusieurs fusillades, notamment rue Bichat (Xe arrondissement) et rue de Charonne (XIe arrondissement).
"Tout le monde était à terre"
Dans la salle de spectacle du Bataclan où avait lieu un concert de rock, "ils ont tiré en plein dans la foule en criant "Allah Akbar"", a relaté un témoin sur France Info.
"Avec ma mère on a réussi à s'enfuir du Bataclan (...), on a évité les coups de feu, il y avait plein de gens partout par terre", a raconté le jeune homme, prénommé Louis. "Des mecs sont arrivés, ils ont commencé à tirer au niveau de l'entrée", a-t-il poursuivi.
Des secours et des policiers dans les rues de Paris après les attaques, le 13 novembre. |
"Ma femme était au Bataclan. C'est une catastrophe", a déclaré un autre témoin. "Ma soeur est dans le Bataclan", a raconté aussi Camille, 25 ans. "Je lui ai téléphoné. Elle disait qu'ils avaient tiré. Et puis elle a raccroché".
Rue Bichat, dans un restaurant, Le Petit Cambodge, "c'était surréaliste, tout le monde était à terre, personne ne bougeait", a relaté une femme témoin des faits. "C'était très calme, les gens ne comprenaient pas ce qui se passait. Une fille était portée par un jeune homme dans ses bras. Elle avait l'air morte", a-t-elle ajouté.
Une cellule de crise à été mise en place au ministère de l'Intérieur. Un conseil des ministres exceptionnel se tenait à l'Élysée et le président de la République réunira un conseil de Défense samedi matin 14 novembre. Le parquet antiterroriste a été saisi.
Les établissements scolaires et universitaires d'Ile-de-France seront fermés samedi 14 novembre et tous les voyages scolaires ont été annulés pour ce week-end en France.
Des personnes évacuées après une attaque au Bataclan à Paris, le 13 novembre. |
Les réactions ont commencé à arriver du monde entier. Le président Barack Obama a promis que les États-Unis allaient aider la France à "traduire les terroristes en justice", le Kremlin a dénoncé des attaques "inhumaines", la chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "profondément choquée" par ces attaques "à l'évidence terroristes" et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré qu'Israël était au "coude à coude" avec la France.
Ces attentats surviennent dix mois après les attentats jihadistes de janvier contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.
La dernière en date s'était produite le 21 août à bord d'un train à grande vitesse Thalys entre Bruxelles et Paris.
Mi-octobre, le ministre de l'Intérieur avait estimé que 1.800 Français ou résidents en France étaient "de près ou de loin concernés par des activités à caractère terroriste".
AFP/VNA/CVN