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Poignée de mains entre François Hollande (droite) et Nicolas Sarkozy, en présence de Jean-Yves Le Drian, Gérard Larcher, Manuel Valls et Claude Bartolone lors de la commémoration de l'amistrice, le 11 novembre sur les Champs Élysées à Paris |
À l'ombre de l'immense drapeau bleu blanc rouge flottant sous l'arc de Triomphe, le président Hollande, a déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu, avant d'en raviver la flamme.
Debout et dans un silence recueilli, il a écouté les noms de quatre militaires français, tués en opération extérieure ces douze derniers mois, puis la sonnerie aux morts et la Marseillaise, entonnée par le chœur de l'armée française.
Le chef de l'État a salué de nombreux anciens combattants présents, médailles sur la poitrine et drapeaux en mains, puis les familles et proches des quatre soldats décédés, embrassant leur mère ou épouse.
Il s'est ensuite rendu à la tribune officielle, où, parmi un parterre de nombreux invités, il a serré directement et brièvement la main de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui pour la première fois avait accepté cette année l'invitation protocolaire à la cérémonie. La quasi-totalité des membres du gouvernement étaient présents.
"Voir en vrai"
Détendu et souriant, M. Hollande s'est offert un bain de foule avec des membres du public, très calme, autour de la place de l'Étoile, serrant de nombreuses mains, avec parfois un rapide petit mot pour son interlocuteur ou se faisant prendre en photo avec des écoliers.
François Hollande salue des anciens combattants le 11 novembre à Paris |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pas d'applaudissement nourri ni de sifflet, les cérémonies se sont déroulées très sobrement, sous le regard de quelques milliers de spectateurs, canalisés sur les trottoirs des Champs Élysées par un lourd dispositif de sécurité.
Dans la foule, des Français venus mais aussi de nombreux étrangers, venus "voir en vrai", "chanter la Marseillaise" ou "honorer un devoir de mémoire". "Tout le monde a un arrière grand-père ou un arrière grand-père qui est mort a la guerre", a expliqué Cécile. La présence de Nicolas Sarkozy suscitait peu de commentaire.
Quelques spectateurs agitent les petits drapeaux tricolores en plastique distribués par l'armée de terre. Une armée de smartphones s'élève au-dessus des têtes au passage de la voiture présidentielle ou de certains ministres.
Les cérémonies avaient débuté en milieu de matinée un peu plus bas sur les Champs Élysées par le premier et traditionnel dépôt de gerbe au pied de la statue de Georges Clemenceau, et au côté de l'arrière petit-fils du "Tigre" qui fut l'un des principaux artisans de la victoire contre l'Allemagne.
M. Hollande a remonté les Champs Élysées en voiture, escorté de motards de la Garde républicaine, sous un soleil et une douceur presque printanière. Accompagné notamment du Premier ministre Manuel Valls, du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et celui de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, il a passé en revue, à pied, des détachements de plusieurs unités de l'armée française.
Hollande s'offre un bain de foule autour de la place de l'Étoile le 11 novembre à Paris. |
En début de matinée, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et le secrétaire d’État chargé des Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, avaient par ailleurs commémoré la manifestation des étudiants du 11 novembre 1940, un rassemblement spontané sur les Champs Élysées qui constitua l’un des premiers actes de Résistance en France contre l'occupant allemand.
À l'issue des célébrations, le Premier ministre, accompagné notamment de Mme Vallaud-Belkacem et du ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, est allé à pied prendre un café à une terrasse des Champs Élysées, sous l'œil ravi des badauds et des caméras.
Dans l'après-midi, M. Todeschini doit participer à la traditionnelle cérémonie organisée chaque année à la forêt de Rethondes, dans l'Oise, où fut signé l'armistice. Le ministre australien des Anciens combattants, Stuart Robert, était présent le matin du 11 novembre.
En mai 2016, le président Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel commémoreront ensemble la bataille de Verdun, l'un des épisodes les plus sanglants de la Première guerre mondiale. La cérémonie aura lieu à l'Ossuaire de Douaumont, dans l'Est de la France, près de Verdun où sont rassemblés les restes de 130.000 soldats.