Hollande en Grèce pour une visite de deux jours après la crise de l'été

Le président français François Hollande effectue, les 22 et 23 octobre, une visite officielle en Grèce en forme de message de confiance, trois mois après avoir été l'un des plus fermes soutiens du pays pour lui éviter de sortir de la zone euro.

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Alexis Tsipras (gauche) et François Hollande à Bruxelles, le 15 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

François Hollande vient accompagner d'au moins quatre ministres, dont Michel Sapin (Finances), mais aussi de nombreux chefs d'entreprises.

La visite, a de son côté indiqué la porte-parole de M. Tsipras Olga Gerovassili, "confirme la relation particulière qui lie les deux pays".

Elle a "une signification forte au niveau symbolique, mais aussi sur le fond", a souligné Mme Gerovassili. "Au centre des discussions, il y aura la gestion de la dette grecque et la promotion des initiatives d'investissements qui vont contribuer à l'accélération de la reprise de l'économie et à la croissance".

Angela Merkel, Alexis Tsipras (droite) et François Hollande à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

La coopération culturelle et dans le domaine de l'éducation sera aussi à l'agenda, avec dans la délégation française les ministres de l'Éducation et de la Culture, Najat Vallaud Belkacem et Fleur Pellerin.

Le président Hollande s'est clairement déclaré favorable à l'ouverture d'un débat sur la dette grecque, comme le demande Athènes à ses partenaires, invoquant l'insoutenabilité du fardeau, à près de 200% du PIB.

Quant aux investissements étrangers, ils sont désormais ouvertement souhaités par M. Tsipras, qui a accepté dans le plan la création d'un fonds de privatisation de 50 milliards d'euros, de quoi attiser les convoitises étrangères.

Alors que l'Allemand Fraport s'apprête à prendre le contrôle de 14 aéroports régionaux, la France lorgnerait sur le chemin de fer ou l'énergie.

Les banques françaises, et d'autres sociétés emblématiques comme Carrefour ou la FNAC, s'étaient brutalement désengagées de la Grèce au pic de la crise, mais de grandes entreprises comme Vinci, Alstom ou Thales, les laboratoires Pierre Fabre, et même les rasoirs Bic, y sont encore présents. Fin 2013, la France était le quatrième investisseur étranger dans le pays, après l'Allemagne, ainsi que le Luxembourg et les Pays-Bas, présents pour leurs activités financières.

L'ancien ministre Jean-Louis Borloo, qui fait partie de la délégation, a vanté cette semaine les opportunités d'investissements en Grèce, prédisant un "boom" en la matière.

M. Hollande rencontrera le président de la République Prokopis Pavlopoulos le 22 octobre et M. Tsipras le 23 octobre, et prononcera, fait exceptionnel pour un chef d'État étranger, un discours au Parlement grec.

AFP/VNA/CVN

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