Phu My, un pont symbole de Hô Chi Minh-Ville. |
Photo : Kim Phuong/VNA/CVN |
Le 30 avril 1975, les tanks de l’Armée de libération du Sud pénétrèrent dans le Palais de l’Indépendance, mettant fin à 30 ans de guerre et faisant entrer le pays dans l’ère de l’indépendance et du socialisme. Rares sont les personnes qui savent qu’avant 1975, derrière les lumières scintillantes des hôtels, restaurants et boîtes de nuit, une partie des Saigonaïs vivaient dans des taudis insalubres sur les rives de la rivière Saigon et le long des berges des canaux aux eaux noires et remplies d’ordures.
Quarante-cinq ans après la libération, la ville est devenue un des premiers centres urbains du pays. Des gratte-ciel, de grandes avenues et autres ouvrages géants poussent comme des champignons après la pluie. La mégapole du Sud affirme sa position de leader dans le développement économique national, lui permettant de contribuer notablement à l’industrialisation et la modernisation du pays.
Faire de Hô Chi Minh-Ville une mégapole moderne et dynamique reste toujours la priorité numéro un des autorités municipales. Grâce aux mesures mises en place, elle a atteint des sommets considérables.
Locomotive économique
Si avant le Dôi Moi (Renouveau), de 1976 à 1985, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la ville augmentait en moyenne de 2,7% par an, pendant la période 1991-2010, elle a été l’une des très rares localités possédant une croissance économique à deux chiffres.
Concrètement, entre 1991 et 1995, la ville affichait une hausse de 12,6%, +10,1% pendant la période 1996-2000, +11% entre 2001 et 2005, et +11,4% entre 2006 et 2010. De 2011 à 2019, malgré la crise économique mondiale, Hô Chi Minh-Ville enregistra une croissance d’environ 10% par an, soit 1,66 fois plus que la moyenne nationale (5,8%).
Selon le Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville, en 2019, la situation économique a continué de bien évoluer, le PIB étant estimé à 1.347.369 milliards de dôngs (soit plus de 57,7 milliards d’USD), +8,32% par rapport à 2018 (8,3%). En outre, les secteur agricole, tertiaire, industriel et de la construction ont tous connu des augmentations notables en glissement annuel.
La mégapole du Sud, en plus de ses résultats économiques impressionnants, ne cesse d’élargir ses infrastructures, à l’image notamment des avenues modernes comme Vo Van Kiêt - Mai Chi Tho, Pham Van Dông ; des rues Truong Sa (Spratly) et Hoàng Sa (Paracel) longeant le canal Nhiêu Lôc - Thi Nghè ; du pont de Phu My, censé être le symbole de la ville, ou encore de ceux de Khanh Hôi, Thuân Kiêu et Saigon.
Depuis 1996, ses infrastructures de transport et de communication n’ont cessé de s’étendre et de se moderniser afin de répondre au trafic grandissant mais aussi de relier la ville avec les régions environnantes, dont les autoroutes Hô Chi Minh-Ville - Long Thành - Dâu Giây, le tunnel Thu Thiêm, la ligne de métro No1, etc. La nouvelle physionomie de la ville la plus dynamique du pays est également marquée par l’apparition de grands bâtiments dont la tour financière Bitexco ou Vincom Center Landmark 81, la plus haute tour du Vietnam, emblématique de la prospérité de la ville.
La mégalopole du Sud a également réussi à construire près de 20 zones franches et industrielles, implantées dans ses arrondissements et districts, attirant à la fois des investissements étrangers et créant plusieurs centaines de milliers d’emplois en faveur des travailleurs de la ville et des localités voisines.
Cité urbaine dynamique
Les progrès ne s’arrêtent pas à la forte croissance économique. Les réalisations des autres secteurs tels que l’éducation, la santé, la réduction de la pauvreté et la culture notamment font partie du tableau de développement exponentiel de Hô Chi Minh-Ville.
Une bibliothèque dans la zone urbaine de Phu My Hung. |
Photo : VNA/CVN |
Dans son objectif d’édifier une cité urbaine intelligente, elle ambitionne de mettre en place l’éducation 4.0 en misant sur les technologies informatiques, la construction d’écoles numériques, de bibliothèques et laboratoires virtuels, et autres programmes d’enseignement en ligne…
Hô Chi Minh-Ville attache une grande importance à l’amélioration des conditions de vie de ses habitants, en déployant des mesures efficaces dont le développement du système d’assurance sociale ainsi que l’intensification et la modernisation de son réseau médical. Elle se concentre également sur la réduction de la pauvreté afin de diminuer les écarts entre riches et pauvres, entre zones urbaines et rurales.
Dotée de nombreux sites historiques et culturels, la ville est un haut lieu du tourisme. Selon le Service municipal du tourisme, en 2019, le nombre total de visiteurs internationaux s’est élevé à 8,619 millions, contre 7,595 millions en 2018, soit une hausse de 13,48%. La ville a accueilli 32,77 millions de voyageurs domestiques, +13% par rapport à 2018. Les recettes touristiques se sont élevées à 140.017 milliards de dôngs (équivalant à plus de 6 milliards d’USD), en hausse de 10,15% en un an.
En particulier, Hô Chi Minh-Ville s’est récemment classée au 3e rang dans la liste des "dix meilleures villes pour vivre et travailler en 2020", établie par le réseau mondial des expatriés InterNations. D’après une enquête réalisée auprès de 20.000 personnes, Hô Chi Minh-Ville est appréciée pour son bas coût de la vie et un accès facile au logement. Elle arrive au 3e rang mondial en matière de convivialité et d’hospitalité.
Près d’un demi-siècle s’est écoulé. Hô Chi Minh-Ville a prouvé être la cité la plus dynamique du pays avec une vitesse de développement exponentielle. Malgré les défis et difficultés qui se présenteront à l’avenir, on peut espérer que grâce à la détermination et aux efforts inlassables des autorités municipales et des habitants, la "Perle d’Extrême-Orient" continuera de briller.