Où que l’on soit durant l’année, quoi que l’on fasse, la période du Têt reste toujours un moment privilégié pour retrouver sa famille et ses proches. Une belle tradition vietnamienne. Mais pour ceux qui travaillent loin de leurs proches, il n’est pas toujours facile, financièrement, de rentrer dans sa région natale.
Les bus qui ramèneront les salariés dans leurs provinces natales. |
C’est ainsi que début décembre dernier, et comme chaque année, le Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville a mis en place cette aide, des billets de bus gratuits. Ainsi, le syndicat des zones industrielles et franches offriront 6.000 tickets aux ouvriers les plus pauvres, à savoir ceux qui travaillent dans la capitale économique, mais qui viennent de la moitié Nord du pays. Il financera 30% de ces frais, le reste étant pris en charge par les entreprises volontaires. Nouveauté 2013 : 500 cadres syndicaux à revenus modestes en recevront aussi.
Selon le chef adjoint du comité de gestion des zones industrielles et franches de Hô Chi Minh-Ville, Nguyên Tân Dinh, cette année, c’est plus difficile d’aider les ouvriers car beaucoup d’entreprises sont en difficulté, voire en situation de dépôt de bilan, en raison de la crise économique. C’est pourquoi elles n’ont pas les ressources nécessaires pour ce budget.
À l’inverse, les salariés voient leurs besoins augmenter. Si les années précédentes ils pouvaient acheter un billet grâce aux primes pour le Têt, en 2013, beaucoup d’entre eux ne la recevront pas, et ne pourront se le payer.
Jusqu’à maintenant, sur les 160 entreprises qui ont décidé d’aider leurs salariés, 21% ont dépensé 253 millions de dôngs pour acheter des billets de bus à 1.170 travailleurs, et 56% ont consacré 3,1 milliards de dôngs pour offrir 15.000 cadeaux. D’autres ont décidé d’organiser une soirée de fin d’année pour 2,7 milliards de dôngs.
«Avec comme devise +Tout le monde aura son Têt+, la ville a choisi des compagnies de transport prestigieuses, pour que les ouvriers voyagent dans de bonnes conditions», indique Lê Anh Tuân, vice-président du syndicat des zones industrielles et franches de la mégapole du Sud.
Des cadeaux pour ceux qui resteront
La ville s’intéresse aussi aux salariés qui restent pendant le Têt. Le syndicat des zones industrielles et franches offrira des cadeaux à 1.500 d’entre eux, et organisera une rencontre pour 600 autres qui n’ont pas pu retourner chez eux depuis plusieurs années.
De jeunes volontaires décorent les habitations des ouvriers pour le Têt. |
Les ouvriers qui ont perdu leur emploi ou qui sont en arrêt de travail recevront au minimum 200.000 dôngs/chacun. La Croix- Rouge offrira aussi des cadeaux à des pauvres, et à des victimes de l’agent orange et des catastrophes naturelles, ainsi qu’aux Vietnamiens du Cambodge en difficulté. Au total, 25.000 cadeaux seront remis, d’une valeur de plus de 10 milliards de dôngs.
De son côté, le directeur du Centre d’assistance aux étudiants de la ville, Quach Hai Dat, annonce que cette année, environ 10.000 étudiants ne rentreront pas chez eux pour le Têt. Ce centre a versé 2,5 milliards de dôngs dont un milliard sera consacré à acheter des tickets de bus pour 3.000 étudiants. Le 4 février, sera également organisée une rencontre à la Maison culturelle de la jeunesse de la ville. Tous les étudiants de Hô Chi Minh-Ville pourront y participer. Il y aura des spectacles, karaokés, jeux populaires et cadeaux, pour un montant de 300 millions de dôngs.
Les 5 et 6 février, l’Union de la jeunesse communiste de Hô Chi Minh et l’Association des étudiants de la ville iront voir les internes pour leur offrir quelques présents. Et du 12 janvier au 2 février, les étudiants volontaires viendront embellir les maisons du cœur, donner des livres et organiser des jeux pour les enfants, qui recevront près de 2.000 cadeaux.
Le Comité populaire municipal organisera aussi des ventes ambulantes, dans le cadre des programmes de stabilisation des prix, dans les zones industrielles, les universités, et les internats, pour faciliter les achats du Têt.
Selon Nguyên Thi Thu Hà, secrétaire adjointe de l’organisation municipale du Parti, «dans l’intérêt des travailleurs, il faut bien veiller au paiement des salaires et des primes par les entreprises, et trouver celles qui ne peuvent pas les assurer pour les aider».
Hà Minh/CVN