Têt : période critique pour le don de sang

Examens, préparatifs pour le Nouvel An lunaire, froid, les causes de la chute annuelle de janvier en dons de sang dans le pays sont multiples. Et malgré quelques actions fructueuses pour renflouer les stocks, les poches de sang restent toujours insuffisantes pour soigner l’ensemble les malades d’accidents ou de cancers. L’appel est lancé.

D’après le professeur Nguyên Anh Tri, chef de l’Institut central d’hématologie et de transfusion sanguine, en 2012, le pays a recueilli environ 900.000 poches de sang parmi lesquelles plus de 90% ont été fournies par les volontaires du don de sang, notamment des élèves et des étudiants, considérés comme la force principale des dons.

Les jeunes, notamment les étudiants et les élèves, sont nombreux à donner leur sang au Vietnam.

Mais comme chaque année, le mois de janvier est critique. Les étudiants sont actuellement en période d’examens, et en pleins préparatifs pour rentrer chez eux pour le Têt. Sans compter que le nombre de donneurs de sang a nettement chuté à cause du froid. Ces facteurs combinés, la carence en poches a été confirmée.

Selon Ngô Manh Quân, chef de la clinique du don de sang volontaire (Institut central d’hématologie et de transfusion sanguine), «nous avons une réserve de 4.000 unités, ce qui permet de répondre aux besoins de transfusion pendant une semaine. Ils sont entre 550 et 600 patients en traitements de maladies sanguines dans notre centre, mais ils sont loin d’être les seuls. Nous sommes la plus grande banque de sang du pays, et nous devons fournir une centaine d’hôpitaux de Hanoi et 16 provinces, et villes voisines». Et d’ajouter que pour garantir suffisamment de sang pour les soins d’urgence, les traitements et la réserve, il faut 14.600 poches de sang par mois au minimum. Cependant, depuis décembre 2012, on en a recueilli seulement 10.000 unités par mois.

L’Institut d’hématologie et de transfusion sanguine fournit le sang à une centaine d’hôpitaux.

Un constat confirmé par le professeur Tri : «D’ici au Têt traditionnel, nous avons besoin d’entre 12.000 et 14.000 unités de sang. C’est un grand défi». Selon lui, les volontaires de l’Institut central d’hématologie et de transfusion sanguine ont mis en place quelques actions pour sensibiliser au don dans plusieurs provinces et villes du pays, dont Hung Yên, Ninh Binh et Bac Ninh.

À Hanoi, ce 20 janvier, la 5e édition du «Dimanche rouge» a été organisée pour multiplier le nombre de donneurs. Quelques 1.391 dons ont été enregistrés. Un évènement semblable a été mis en place à l’Université de Thai Nguyên (Nord), et plus 670 poches de sang ont été recueillies. Des chiffres au-dessus des prévisions, mais toujours en deçà des besoins médicaux.

Quê Anh/CVN

 

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