L'hôpital Bach Mai, à Hanoi, a réussi dans l'implantation de cellules souches. |
Photo : Net/CVN |
Hospitalisée depuis le mois d’octobre 2011 suite à de la fièvre, Mme Phuong a suivi une thérapie chimique. Or, après les examens médicaux, les médecins craignaient qu’elle ne soit de nouveau atteinte par la maladie. C’est pourquoi ils ont jugé nécessaire d’effectuer une greffe de cellules souches - la meilleure méthode qui pouvait permettre de traiter et soigner cette maladie. Le donneur de cellules est sélectionné suivant des critères rigoureux. Les conditions de soins et de nutrition pré et post-opératoire sont également très exigeantes, surtout à partir du moment où la greffe cellulaire a été réalisée.
Conditions sine qua non
Selon le professeur et docteur en sciences Pham Quang Vinh, président de la Section hématologie de l’hôpital Bach Mai, Mme Phuong nécessitait d’être mise en quarantaine un mois avant l’opération dans une salle respectant les standards de stérilisation par rayons ultraviolets, d’alimentation et de climat bien adaptés.
Hà Van Sang, spécialiste chargé de la nutrition, a indiqué que tous les indices concernant l’état de santé de la patiente devaient être surveillés soigneusement durant la totalité des soins médicaux et nutritifs.
Sa sœur ainée, Trân Thi Hiên, s’est portée volontaire pour être la donneuse de cellules souches. Pour cela, elle se devait d’être en bon état de santé et de ne pas être atteinte par une maladie contagieuse. Ses indices d’immunisation étaient identiques à ceux de la greffée. Elle aussi a dû faire l’objet de trois cures de soins médicaux stricts. À la suite de l’opération, Mme Phuong a rigoureusement respecté toutes les conditions. Placé sous régime nutritif via le système veineux, son état de santé s’est rétabli très vite, ce qui lui a permis de sortir de l’hôpital après 30 jours d’hospitalisation.
Le professeur Vinh explique que l’hôpital Bach Mai réalise chaque année environ 15-20 opérations relatives à des greffes d’organes. L’implantation de cellules souches est une méthode employée pour les patients atteints de myélopathie (troubles du fonctionnement de la moelle).
Le coût d’une telle opération s’élève à environ 350 millions de dôngs, dont 140 millions payés par la compagnie d’assurance.
Lê Hà/CVN