Hanoï à travers les yeux d'un peintre saïgonnais

En tant que Saïgonnais et amoureux de Hanoï, le peintre Hoàng Phong vient de dévoiler un impressionnant ensemble d’aquarelles sur la capitale, intitulé "Un peu d'amour pour les rues".

>> Exposition internationale d’aquarelle à Hô Chi Minh-Ville

>> Une "Journée ensoleillée" pour les aquarelles de Hông Quân

>> Toan Nguyên, premier lauréat vietnamien d’un prix d’aquarelle aux États-Unis

Hoàng Phong peint les spectacles de Hanoï. 
Photo : Quê Anh/CVN

Né et élevé à Hô Chi Minh-Ville, le peintre Hoàng Phong s'intéresse au dessin depuis son enfance. C’est un artiste indépendant depuis plus de 10 ans. D’abord expert dans la laque et la peinture à l’huile, il s’est ensuite tourné vers l’aquarelle.

"J’ai eu l’opportunité d’aller à Hanoï fin 2017 pour le travail. J’y ai vécu l’hiver, et ressenti un froid que l’on ne retrouve pas à Hô Chi Minh-Ville. Au début, je ne m’habituais pas et je ne me sentais mal à l’aise. Mais aujourd’hui, j’ai la nostalgie de la capitale, de sa météo et de son architecture. La marguerite (cuc hoa mi) et le soleil d’hiver à Hanoï me manquent. Il n’est pas brillant, ni aussi vif que l’été, mais il revêt une beauté particulière, partage Hoàng Phong. Depuis 2017, je reviens à Hanoï tous les ans. Ma saison préférée dans la capitale est l’hiver. C’est de là qu’est venu mon amour pour Hanoï. J’aime la peinture, et je souhaite montrer mon affection pour cette ville millénaire à travers mes aquarelles".

En tant que Saïgonnais amoureux de la capitale Hanoï, le peintre Hoàng Phong dévoile un impressionnant ensemble d’aquarelles sur Hanoï intitulé "Un peu d'amour pour les rues", composé de 28 peintures sur les rues de Hanoï et réalisées entre fin 2017 et aujourd’hui. Le jeune peintre est méticuleux dans sa mise en page, mais aussi dans le choix des couleurs pour être fidèle à l’esprit de Hanoï qu’il veut véhiculer. Il aime la capitale, ses rues, ses bâtiments, ses activités et ses habitants. La ville millénaire porte l’empreinte de la période coloniale française, reflétée dans les caractéristiques architecturales des écoles, des villas, des musées et des établissements publics.

Quelques œuvres parmi l’ensemble d’aquarelles intitulé "Un peu d'amour pour les rues" de Hoàng Phong. 
Photo : NVCC/CVN

"Je suis née et j'ai grandi à Hanoï. Chaque coin de rue m’est familier. Aujourd'hui, lorsque je regarde les peintures de Hoàng Phong, je vois un Hanoï à la fois étrange et familier. À travers ses œuvres, la capitale de Hanoï apparaît à la fois romantique et charmante", décrit Vu Cung Huong Trang, une Hanoïenne.

Utiliser l’aquarelle pour exprimer ses émotions

Bien qu'il ne s’agisse pas d’un nouveau matériau dans les beaux-arts, il y a encore cinqu ans, la peinture à l’aquarelle n'était pas aussi développée que d'autres matériaux au Vietnam. Autrefois, le genre de peinture était souvent utilisé par défaut pour le croquis et la prise de notes, en particulier pendant la guerre. Aujourd’hui, l’aquarelle s'est fortement démocratisée et trouve sa place dans l’art moderne ; Hô Chi Minh-Ville est considérée comme la capitale vietnamienne de l’aquarelle.

Hoàng Phong est membre de l'Association des beaux-arts de Hô Chi Minh-Ville et de la Société internationale de l’aquarelle (IWS). "L’aquarelle m’aide à gérer mon caractère irascible et mes émotions très spontanées. Quand elles arrivent, même tard le soir, je peux me lever et dessiner. L’aquarelle a l’avantage de sécher rapidement, je n’ai pas besoin d’attendre quoi que ce soit. Avant de peindre sur Hanoï, j'ai exposé des aquarelles à Hô Chi Minh-Ville sur le thème du portrait et de la nature morte. Pour moi, l’aquarelle est appropriée pour peindre des images de Hanoï, et permet d’exprimer son atmosphère et son esprit. Je ferai de mon mieux pour développer ce genre et continuer à peindre sur la capitale", confie le peintre.

Passionné, confiant et spontané dans son art, les expériences vécues sont la clé du succès de son travail, Pour lui, il faut continuer à vivre, à ressentir et à aimer. Alors, l’œuvre créée touchera le cœur du public.

Le jeune peintre saïgonnais est revenu plusieurs fois à Hanoï, errant dans les rues, et ressentant la ville au plus profond de son être… avant de la représenter à chaque fois dans ses aquarelles.

Quê Anh/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top