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Les collectivités de Guadeloupe se sont mis d’accord pour "un plan bi-annuel d’actions prioritaires sur l'eau potable". |
Les collectivités de Guadeloupe se sont mis d’accord pour "un plan bi-annuel d’actions prioritaires sur l'eau potable". Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette somme, demandée par les élus locaux réunis récemment, doit financer des travaux d'urgence pour solutionner le problème de l'eau en Guadeloupe, où le réseau de distribution, totalement vétuste (50% de la production d'eau part dans les fuites sur le réseau, avant même d'être arrivé au robinet), oblige un approvisionnement alterné des foyers du territoire.
Le plan global d'investissement sur l’eau et l’assainissement en Guadeloupe est estimé à 600 millions d'euros. Faute de compétences précisément attribuées, les collectivités refusaient de prendre en charge la réparation du réseau, très couteuse.
"La maîtrise d’ouvrage des travaux prioritaires que vous avez définis" devrait "être portés par la Région et le Département", a proposé Ary Chalus, le président de la Région, lors d'une réunion jeudi 18 janvier à Basse-Terre.
Un groupe, composé des signataires de l'accord aura pour mission "de mener une expertise des travaux proposés", à hauteur de 71 millions et de "suivre l'avancement du programme des travaux".
La Région a annoncé mettre sur la table 30 millions d'euros ainsi qu'un programme de travaux en "maîtrise d'ouvrage régionale".
De son côté, le Département, déjà à l'origine de travaux depuis 3 ans, a annoncé par la voix de sa présidente, Josette Borel-Lincertin, que "le conseil départemental accompagnera résolument ce plan, avec son expertise et avec ses moyens".
"Si le plan d’urgence conclu hier ne dépasse pas les 100 millions d’euros, c’est parce qu’en trois ans, nous avons conduits pour plus de 40 millions de travaux et que nous avons encore trois opérations en cours qui s’achèveront fin 2018", a ajouté Josette Borel-Lincertin.
En novembre, le secrétaire d’État, Sébastien Lecornu, avait indiqué aux élus locaux que c’était à eux qu'incombait "la responsabilité de trouver les solutions concrètes", affirmant que Paris ne pourrait pas donner de solutions sans "une gouvernance partagée de l’eau en Guadeloupe".