>>Les oliviers millénaires d’Espagne en danger
Coupe à fruits et saladiers. |
Son fruit, l’olive, est utilisé depuis l’Antiquité pour la fabrication d’huile. Jadis, il servait comme bois de chauffe. Aujourd’hui, il ne l’est plus guère que dans le cadre d’activités artisanales. Son bois dur et veiné donne un beau poli recherché par les ébénistes et les sculpteurs.
Champ d’oliviers. |
C’est l’un d’entre eux que j’ai rencontré : Guillaume Dubosq, dans son atelier situé dans un petit village médiéval perché sur un éperon rocheux dans le département des Alpes-Maritimes, en région provençale, au Sud de la France, à Tourette-sur-Loup.
Jeux d’échecs sur table. |
Cet autodidacte n’en a pas moins suivi des cours d’ébénisterie avant de reprendre l’atelier créé par son père en 1958.
Polissage. |
Héritier d’un important stock de bois ayant vieilli durant plusieurs dizaines d’années, il se spécialise dans l’art de la table et façonne des pièces uniques (saladiers - coupes à fruits - couverts). Ses grands saladiers, qui sont des produits-phares de ses créations, doivent "patienter" pendant trois années de séchage avant d’être mis en vente, ce qui assure le fait qu’ils ne bougeront pas et sont garantis à vie.
Une boutique d’articles de bois d’oliviers. |
Passionné par son métier, il l’est aussi pour les instruments de musique anciens. Sa plus belle réalisation dont il est particulièrement fier est la confection d’un violon à 98% en bois d’olivier. Composé d’une centaine de pièces, il lui a pris huit ans d’étude et de tests pour six mois de montage. Cette œuvre lui a valu un premier prix départemental des métiers d’art. Mais sa suprême récompense a été la reconnaissance des maîtres-luthiers. Admiratifs pour sa performance artistique mais surtout d’avoir réussi à faire "chanter" un bois qui à l’origine n’a pas la "fibre" musicale.
Texte et photos : Daniel Ambrogi/CVN