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File d'attente à une station-service d'Issy-les-Moulineaux, le 31 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La CGT-Transports a appelé à une levée du mouvement, après une réunion mercredi soir 31 mai au ministère des Transports avec l'ensemble des syndicats, qui a abouti à un nouveau calendrier de discussions avec les employeurs du transport routier sur les conditions de travail et de salaires du secteur.
L'approvisionnement "reprend progressivement dans les stations touchées et devrait permettre un retour à la normale dans les prochains jours", a prévenu Bison Futé.
Même si "tous les dépôts de carburants d'Ile-de-France ont repris les chargements", "tout ne sera pas résolu ce soir (jeudi 1er juin) ni même demain" (vendredi), confirme une porte-parole de l'Union française de l'industrie pétrolière (Ufip), dont 217 stations du réseau francilien (550 stations) étaient "en rupture complète" en fin de journée, la situation étant restée "quasi normale" ailleurs.
Des camions-citernes devant une raffinerie à Lorient, le 26 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'application mon-essence.fr, élaborée à partir d'informations remontées par ses abonnés, recensait jeudi après-midi 1er juin toujours plus de 900 stations touchées en France, dont environ 550 en rupture totale, surtout en région parisienne. Il y a 11.000 stations dans l'Hexagone, dont 1.000 en Ile-de-France.
S'agissant des stations Total, 82 stations franciliennes étaient en rupture en fin de journée (contre 99 à 10h00), a précisé le groupe pétrolier, ajoutant que "le nombre de livraisons de carburant a pu être multiplié par deux par rapport à hier".
En parallèle, un arrêté de la préfecture de Police, pris jeudi, va assouplir la circulation des camions transportant des produits pétroliers dont le poids est supérieur à 7,5 tonnes, entre vendredi 2 juin et mardi prochain 6 juin, afin de faciliter le réapprovisionnement des stations-service.
Sur la route, les chauffeurs en grève ont repris le volant et il n'y a pas eu jeudi 1er juin de "barrages filtrants" sur les routes d'accès à la dizaine de dépôts franciliens, selon la CGT-Transports.
Au port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), les grévistes ont décidé la reprise pour "favoriser les négociations bien engagées" mais ont prévenu qu'ils suivront attentivement les discussions, "déterminés à obtenir l'intégralité de (leurs) revendications".