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Le Britannique Lewis Hamilton (centre) fête sa victoire avec le Néerlandais Max Verstappen (gauche), 2e, et le Monégasque Charles Leclerc, 3e, au GP de Grande-Bretagne, à Silverstone, le 2 août. |
Le Britannique Lewis Hamilton a ainsi arraché sa 7e victoire dans son Grand Prix national et s'envole au championnat avec désormais 30 points d'avance après quatre courses sur son coéquipier Valtteri Bottas qui a lui aussi crevé dans les derniers tours.
Alors que la course a été relativement insipide avec les deux Mercedes caracolant devant leurs rivales, les derniers tours ont réveillé les commentateurs, en face des tribunes vides pour cause de coronavirus.
Les crevaisons des deux Mercedes, celle de la McLaren de Carlos Sainz, elle aussi dans les points, et la remontée de Max Verstappen ont relancé l'intérêt dans les dernières minutes.
"Jusqu'à ce dernier tour, tout se passait bien. Quand j'ai entendu que Valtteri avait crevé, j'ai regardé mes pneus et tout semblait aller mais soudain j'ai crevé aussi. J'ai essayé de garder de la vitesse sans casser la jante", a souligné Hamilton après l'arrivée.
Verstappen rate l'occasion
Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) vainqueur du GP de Grande-Bretagne, à Silverstone, le 2 août. |
Pensant qu'il avait déjà perdu la course face aux intouchables Flèches Noires, Verstappen a sans doute perdu la victoire en s'arrêtant dans l'avant-dernier tour pour chausser des pneus neufs qui lui ont permis de battre le record du tour et de marquer un point supplémentaire.
Mais cet arrêt lui a aussi coûté le temps qui lui aurait permis de doubler Hamilton juste avant la ligne d'arrivée et d'empocher les 25 points de la victoire au lieu des 19 de la 2e place et du point supplémentaire du record du tour.
"C'est toujours facile à dire après-coup", a constaté, quand même un peu dépité, le jeune Néerlandais qui talonne désormais Bottas de quatre points au classement provisoire du championnat du monde.
"On peut aussi s'estimer heureux que Valtteri a crevé lui aussi et peut-être que si je ne m'étais pas arrêté, j'aurais eu le même problème", a-t-il rappelé.
C'est du coup Charles Leclerc (Ferrari) qui hérite d'une troisième place inespérée après avoir fait l'essentiel de la course en quatrième position. Il a profité de la crevaison de Bottas pour monter sur le podium alors que les monoplaces italiennes connaissent actuellement un passage à vide.
Déjà 3e l'an dernier sur ce même circuit de Silverstone, il a avoué que son résultat était "beaucoup plus inespéré" cette année.
"Je suis content de la façon dont nous avons travaillé ce weekend. Je ne voudrais pas avoir à me battre pour la 4e place pendant trop longtemps mais pour le moment je m'en contente", a déclaré le pilote monégasque qui semble porter sur ses épaules les destinées de l'écurie italienne.
Car son coéquipier Sebastian Vettel, pourtant quadruple champion du monde, a dû se contenter du point de la 10e place après une course anonyme. Le pilote allemand sait déjà qu'il ne fera plus partie de la Scuderia l'an prochain et sa motivation pourrait s'en ressentir.
Le malchanceux du jour a certainement été un autre Allemand, Nico Hülkenberg : appelé à la dernière minute pour remplacer le Mexicain Sergio Pérez, positif au coronavirus, chez Racing Point, "Hulk" n'a même pas pu prendre le départ, son moteur ne démarrant pas.
Les rebondissements des derniers tours ont profité à Renault. L'Australien Daniel Ricciardo a pris la 4e place et Esteban Ocon la 6e, montrant un net regain de forme pour l'écurie française qui avait apporté des améliorations à sa monoplace à Silverstone.
Un autre Français, Pierre Gasly (Alpha Tauri) a lui aussi obtenu une belle 7e place alors que son coéquipier, le Russe Daniil Kvyat était victime d'un spectaculaire accident, détruisant sa monoplace.