GP de F1 de Russie: succès pour Hamilton, rififi chez Ferrari

Renversement de fortunes : Lewis Hamilton a remporté le Grand Prix de F1 de Russie dimanche 29 septembre devant son équipier chez Mercedes Valtteri Bottas, mettant fin à une série de trois victoires de Ferrari, où des tensions se sont de nouveau faites sentir.

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Le Britannique Lewis Hamilton remporte le GP de F1 de Russie, le 29 septmbre.

"C'est exactement ce dont nous avions besoin. Nous n'abandonnons jamais !", s'est réjoui le leader du championnat du monde, Lewis Hamilton, qui devance désormais son dauphin Bottas de 73 longueurs, avec cinq manches encore à disputer et 130 points maximum à prendre.

Pour la Scuderia, le Monégasque Charles Leclerc, en pole position, est monté sur la dernière marche du podium. Son équipier Sebastian Vettel, qui pouvait prétendre à la deuxième place, a abandonné suite à un problème sur son moteur hybride.

Pis, c'est cet événement qui a permis à Hamilton de prendre l'avantage sur Leclerc : l'arrêt en piste de l'Allemand a provoqué une voiture de sécurité virtuelle au meilleur moment pour le Britannique, lui offrant un passage aux stands bien moins coûteux en temps.

"Sans ce problème de fiabilité, nous aurions certainement gardé nos positions", admet le "team principal" Mattia Binotto.

C'était toutefois le cadet de ses soucis, alors qu'une consigne d'équipe semait la zizanie entre ses pilotes.

Après la course, l'Italien a fait face à la presse entouré d'un Leclerc blême et d'un Vettel dont l'attitude bravache cachait mal la gêne.

"Accord"

Lewis Hamilton (centre) remporte le GP de F1 de Russie devant Valtteri Bottas (gauche) et Charles Leclerc, le 29 septembre.

"Nous nous sommes mis d'accord sur le fait qu'il fallait que Charles donne l'aspiration à Seb, a expliqué Binotto. En faisant ça, sans défendre sa position, cela aurait donné l'avantage (de la première place, ndlr) à Seb et plus tard dans la course non devions intervertir les voitures."

Or, très vite, l'Allemand a fait comprendre à la radio qu'il ne tenait pas à respecter cette consigne, estimant qu'il aurait "passé son équipier de toute façon", alors que Leclerc réclamait l'échange prévu.

"Nous avons estimé que le départ s'est passé comme prévu et qu'il était juste de demander à Seb d'échanger les positions", a poursuivi le patron de la Scuderia.

Finalement, le jeu des arrêts aux stands a permis à Leclerc de reprendre l'avantage sur le quadruple champion du monde, avant que celui-ci n'abandonne.

Aux côtés de leur patron, les deux principaux intéressés sont restés quasiment mutiques.

"Je pense qu'il vaut mieux que je ne dise rien. Mattia a donné une explication valide, je préfère laisser les choses là", a lâché Vettel, qui estime ne rien avoir fait de mal. "Nous avions un accord, c'est tout ce que je peux dire", a soufflé Leclerc.

"Luxe"

Si le jeune loup assurait un peu plus tôt en conférence de presse que "la confiance est toujours là" chez les rouges, la situation est fâcheuse une semaine après une première montée en pression.

En pole à Singapour, le Monégasque avait vu Vettel le dépasser et s'imposer à la faveur d'un arrêt aux stands dont il ne comprenait pas le +timing+ et contre lequel il s'était insurgé par radio.

Alors que le nouveau venu chez Ferrari assurait jeudi être satisfait des raisons données pour expliquer ce choix stratégique et s'engageait à ne plus pester au micro pendant les courses, son voeu de silence n'aura guère duré !

Et si Binotto estime encore que "c'est un luxe de disposer de deux pilotes fantastiques", il est difficile d'imaginer que cet incident (qui rappelle l'attaque de l'Allemand sur son équipier chez Red Bull Mark Webber au Grand Prix de Malaisie 2013, alors que l'équipe leur avait intimé de figer les positions) n'ait pas de conséquence ou ne se reproduise pas.

Loin de ces embrouilles, les Red Bull du Néerlandais Max Verstappen, 9e sur la grille, et du Thaïlandais Alexander Albon, parti de la voie des stands, se sont classées 4e et 5e.

Chez les constructeurs, les Flèches d'argent ont donc désormais 162 points d'avance sur Ferrari et 260 sur l'écurie autrichienne.

Le Français Pierre Gasly (Toro Rosso) est 14e et avant-dernier. Son compatriote Romain Grosjean (Haas) a abandonné dès le premier tour après avoir avoir été heurté par l'Italien Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo Racing).

Le Championnat emmènera ses pilotes au Japon, sur les terres de Honda, motoriste de Red Bull et Toro Rosso, le 13 octobre.

AFP/VNA/CVN

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