>>Ligue des nations : les Bleus, rajeunis, domptent la Croatie avec Camavinga
>>Les Bleus entre forfait et convalescence sous surveillance
Olivier Giroud avec Chelsea contre Tottenham en Coupe de la Ligue anglaise à Londres, le 29 septembre. |
L'avant-centre de Chelsea est revenu lundi 5 octobre à Clairefontaine avec 99 capes dans les bagages, faisant de lui le huitième Français le plus sélectionné derrière Lilian Thuram (142, record), Thierry Henry (123), Marcel Desailly (116), Hugo Lloris (116), Zinédine Zidane (108), Patrick Vieira (107) et Didier Deschamps (103).
Si l'actuel patron des Bleus l'a déjà introduit dans ce "club des centenaires", c'est que Giroud se présente de nouveau à 34 ans dans la peau d'un titulaire avant d'affronter l'Ukraine mercredi 7 octobre en amical, puis le Portugal et la Croatie en Ligue des nations.
Giroud a vécu "des situations pas toujours simples dans ses clubs" mais "en équipe de France il a très souvent été performant", a martelé jeudi 1er octobre le sélectionneur, vantant la "longévité au haut niveau" de l'attaquant "arrivé un peu plus tard" que la moyenne.
Passé par Grenoble, Istres et Tours (L2), le grand barbu né à Chambéry a découvert le maillot frappé du coq à l'âge de 25 ans, en novembre 2011 contre les États-Unis (1-0), alors qu'il enfilait les buts avec Montpellier, sacré champion de France en fin de saison.
Son premier but international arrivera au soir de sa première titularisation, le 29 février 2012 en Allemagne. Depuis, il en a inscrit 39 autres ce qui le place à une longueur de Michel Platini, deuxième meilleur buteur en équipe de France avec 41 unités.
"Construit dans l'adversité"
Top 10 des meilleurs buteurs de l'équipe de France de football. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ce qui est important pour le buteur, ce n'est pas de rentrer dans les statistiques, c'est de faire gagner son équipe", relève l'ancien Ballon d'Or auprès de l'AFP, évacuant le bruit de fond qui a toujours accompagné la carrière de Giroud.
"Qu'il soit critiqué, ça m'intéresse peu. Deschamps sait très bien faire son boulot, il sait ce qu'il doit faire et s'il pense que Giroud est le plus apte, il met le plus apte", balaye Platini.
L'image de grand costaud colle aux basques de l'attaquant parti en 2012 en Angleterre, d'abord à Arsenal (2012-2018) puis à Chelsea. Mais l'intéressé continue de tracer sa route, faisant des doutes qui l'accompagnent un moteur.
"Je me suis toujours construit dans l'adversité, c'est un peu l'histoire de ma carrière", a-t-il affirmé fin septembre dans un entretien à BeIN Sports. "Il y a des fois où j'aurais préféré que ce soit plus facile mais il faut croire que la difficulté me fait avancer".
Sa disette de but lors du Mondial-2018 a donné du carburant à ses détracteurs, dont certains alimentent régulièrement la comparaison avec Karim Benzema, brillant avec le Real Madrid mais plus appelé en sélection depuis cinq ans.
Platini élogieux
Des choses "injustes" continuent d'être dites à son encontre, a relevé jeudi 1er octobre Deschamps. "Après, si certains attendent de le voir prendre le ballon et dribbler quatre adversaires, il n'est pas dans ce registre-là", a évacué le sélectionneur qui l'a utilisé à l'Euro en 2012 (quarts de finale) et 2016 (finale) ainsi qu'aux Mondiaux-2014 (quarts) et 2018 (vainqueur).
En Russie, appuie "DD", "il n'a pas pu marquer durant la Coupe du monde mais ça ne l'a pas empêché d'être un joueur décisif malgré tout pour l'équipe de France", en libérant des espaces, en pesant sur les défenseurs et en participant aux tâches défensives.
Son association avec Antoine Griezmann est d'ailleurs précieuse pour les Bleus, selon Platini. "Giroud, c'est quelqu'un de plus fort, de plus costaud, qui va au charbon, mais je dirais que Griezmann a besoin d'un Giroud", pour l'ancien N°10 qui les perçoit comme "complètement complémentaires".
À huit mois de l'Euro, le grand barbu devrait encore être du voyage, malgré le temps de jeu toujours limité qu'il pourrait avoir cette saison à Chelsea.
"C'est bien les joueurs qui jouent tous les trois jours, mais en accumulant les mois, les mois et les mois pour arriver en fin de saison et avoir une compétition internationale, il y a la fatigue qui est là aussi", avance Deschamps. Son attaquant fétiche ne dira pas le contraire.
AFP/VNA/CVN