>>La Bourse de Paris soutenue par le secteur pétrolier
Indices boursiers. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lors d'une semaine écourtée par le jour de l'An, les volumes devraient demeurer faibles alors que tous les investisseurs ne seront pas encore de retour.
Mais les prochains jours ne seront pas pour autant dépourvus d'actualité, et les questions qui taraudaient les opérateurs ne vont pas disparaître une fois sonnés les douze coups de minuit du réveillon.
Ainsi, l'inflation sera encore une fois en ligne de mire alors qu'elle continue d'être inférieure à la cible de 2% fixée par les banques centrales des deux côtés de l'Atlantique.
En zone euro, il faudra attendre vendredi prochain pour savoir si son rythme a accéléré en fin d'année, après avoir progressé de 1,5% en rythme annuel en novembre.
"C'est un vrai point d'interrogation : quelle que soit la région, elle reste faible. Beaucoup d'éléments tirent l'inflation vers le bas", rappelle Xavier Chapon, directeur de la gestion au sein de la société d'investissement AAIS.
Il cite notamment l'absence de tension salariale, une composante clef de l'inflation. Les investisseurs seront donc sensibles au rapport mensuel sur l'emploi américain, également publié vendredi prochain 5 janvier 2018, qui donnera des indications précieuses sur l'évolution salariale outre-Atlantique en décembre, après une augmentation modérée en novembre.
Cette notion restera ces prochains mois, tout comme en 2017, au cœur des préoccupations des banques centrales. Mercredi 3 janvier 2018, les marchés prendront justement connaissance du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine.
"Il sera intéressant de voir dans quel état d'esprit ils sont pour l'année à venir, d'autant plus que de nouveaux membres arrivent", commente Xavier Chapon.
Alors que la normalisation monétaire demeurera l'un des thèmes principaux en 2018, l'actuelle présidente de la Fed, Janet Yellen, laissera les rênes de l'institution à son successeur Jerome Powell début février.
Prises de bénéfices
La semaine à venir sera un peu plus animée que les derniers jours, particulièrement atones en l'absence de nombreux investisseurs.
Les marchés ont été d'autant plus moroses qu'après une année particulièrement faste, les opérateurs ont choisi de prendre leurs profits.
"Après être revenus sur des points hauts le mois dernier, nous sommes maintenant dans une situation de consolidation, y compris pour les marchés américains", relève M. Chapon.
Les marchés ont par ailleurs peu goûté l'appréciation de l'euro face au dollar, et ce malgré l'adoption juste avant Noël de la plus grande baisse d'impôts depuis 31 ans outre-Atlantique.
"Cette réforme est bonne pour les entreprises ainsi que pour les ménages, mais il n'y aura pas obligatoirement d'investissement de la part des entreprises", explique M. Chapon. Des doutes quant aux conséquences réelles de ces mesures sur l'ensemble de l'économie américaine ont affaibli le billet vert face à l'euro. Pénalisé par cet effet devises, le CAC 40 a calé, affichant néanmoins une hausse annuelle de près de 9,26%.
De son côté, le Dax, qui fait la navette depuis des semaines entre les 12.800 et 13.200 points, s'est installé pour la dernière séance de l'année dans ses quartiers inférieurs, après avoir gagné près de 13% depuis janvier, pour la sixième année d'affilée en hausse.
Marquant sa différence, le marché britannique n'a lui pas faibli après Noël, terminant l'année au plus haut avec de nouveaux sommets historiques au-delà de 7.600 points, profitant principalement du bond des valeurs minières.