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Des Palestiniens font la queue pour un repas chaud dans une cuisine caritative gérée par le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, au camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 26 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Toute la population risque d'être d'ici septembre en situation de crise "ou pire" en terme d'insécurité alimentaire, et 470.000 personnes, soit 22% du total, en situation de "catastrophe", indique ce rapport, fruit du travail d'ONG, institutions et agences de l'ONU spécialisées.
"Après 19 mois de conflit, la bande de Gaza est toujours confrontée à un risque critique de famine. (...) Des produits indispensables à la survie des gens sont soit épuisés, soit devraient manquer dans les semaines à venir. Toute la population est confrontée à de hauts niveaux d'insécurité alimentaire aigüe, un-demi million faisant face à de l'inanition", souligne le rapport de ce partenariat créé en 2004 pour évaluer la situation alimentaire dans les pays en crise.
Pour la période du 1ᵉʳ avril au 10 mai, le consortium, qui classe le niveau d'insécurité alimentaire selon cinq niveaux, a classé 1,95 million de personnes (93% du total) en situation de "crise" (niveau 3) "ou pire", dont 925.000 en niveau 4 (urgence) et 244.000 personnes en situation de catastrophe (niveau 5).
"C'est une détérioration significative par rapport à la précédente analyse" publiée en octobre, note le rapport.
"Effondrement de l'agriculture"
"Avec l'expansion annoncée des opérations militaires à travers la bande de Gaza, l'impossibilité persistante pour les agences humanitaires d'accéder à des populations en grand besoin, une escalade anticipée des hostilités et les déplacements continus de populations, le risque de famine dans la bande de Gaza n'est pas juste possible - il est de plus en plus probable", ajoute-t-il.
Dans la foulée de cette publication, l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a appelé à "la restauration immédiate de l'accès humanitaire et à la levée des blocus", "face au risque imminent de famine, à l'effondrement quasi total de l'agriculture et à la possible apparition d'épidémies meurtrières".
L'aide humanitaire est essentielle aussi pour maintenir une production alimentaire minimale, notamment l’élevage (kits vétérinaires, aliments pour animaux...), dernière source accessible de lait, œufs et viande pour de nombreuses familles, souligne la FAO.
"Des familles à Gaza ont faim alors que la nourriture attend à la frontière", a souligné lundi 12 mai la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain, pour qui "la communauté internationale doit agir urgemment pour permettre à l'aide de revenir à Gaza. Si nous attendons qu'une famine soit confirmée, il sera trop tard pour beaucoup de personnes".
AFP/VNA/CVN