Fukushima : construction de sites de stockage temporaires de détritus

La préfecture de Fukushima et les deux municipalités sur lesquelles se trouve la centrale atomique accidentée Fukushima Daiichi ont annoncé lundi 1er septembre au gouvernement qu'elles acceptaient la construction de sites de stockage temporaire de détritus radioactifs issus de la décontamination de la région.

"C'est une lourde charge pour la région, mais nous avons pris la décision douloureuse d'accepter la construction de ces lieux d'entreposage", a déclaré le gouverneur de Fukushima, Yuhei Sato, aux ministres japonais de l'Environnement et de la Reconstruction, lors d'une réunion lundi matin 1er septembre.

L'État nippon cherche depuis des mois à convaincre les élus locaux et la population qu'il faut absolument construire ces sites de stockage dans des localités contaminées près du complexe atomique et qu'il y a urgence. Toutefois, les intéressés s'étaient montrés très réticents, craignant que le temporaire ne devienne permanent et que leurs villes ne soient définitivement rendues inhabitables.

Travaux de construction et de réparation de la centrale nucléaire dirigée par Tepco, le 9 juillet dernier à

Finalement, les municipalités de Futaba et Okuma se sont dites prêtes à accepter sous conditions. La centrale Fukushima Daiichi se trouve à cheval sur ces deux localités. "Les sites de stockage temporaire sont des installations cruciales pour la décontamination et la reconstruction de la région", avait plaidé M. Sato, lors d'une réunion samedi 30 août avec les maires des deux villes concernées ainsi que ceux de six municipalités voisines.

Les responsables de Futaba et Okuma souhaitent cependant que le gouvernement explique clairement aux citoyens concernés ses intentions. "Je remercie sincèrement les élus d'avoir pris cette difficile décision. À partir de maintenant, le gouvernement va faire tous les efforts requis pour s'occuper de ces installations", a assuré devant les caméras le ministre de l'Environnement, Nobuteru Ishihara.

Le gouvernement prévoit d'acheter les terrains nécessaires et serait amené pour cela à négocier avec quelque 2.000 propriétaires, selon les chiffres des médias locaux. Pour garantir qu'il ne s'agira pas de sites permanents, une loi doit préciser que dans les 30 ans à venir, les détritus (terre, feuillages, herbes, etc.) seront pris en charge hors de la préfecture.

Selon le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, les élus des villes concernées ainsi que le gouverneur de Fukushima devaient encore rencontrer lundi après-midi 01 septembre  le Premier ministre, Shinzo Abe, pour lui faire part de leur décision.

L'entreposage des détritus radioactifs issus de la décontamination des localités polluées par la catastrophe atomique de mars 2011 constitue un gros problème depuis des mois. Pour le moment, d'énormes sacs sont empilés dans des champs en différents endroits de la zone contaminée et évacuée, soit à 20 kilomètres à la ronde, ainsi que quelques autres villes plus éloignées.

AFP/VNA/CVN 

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top